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Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le parquet a ouvert une enquête sur les circonstances de la mort du manifestant tué à Lomé.
 
Les manifestations contre l’augmentation des prix des produits pétroliers ont fait un mort par balles lors de l’intervention de la Brigade d’intervention rapide à Agoe-Zongo.
 
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehane, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la mort d’Alabi Nadjinoudine, âgé d’une trentaine d’année.
 
D’après les témoignages recueillis par les organisations des droits de l’homme, il s’agirait d’une « bavure » des gendarmes. Des affirmations rejetées par M. Yark Damehane qui demande d’attendre la fin de l’enquête avant de tirer des conclusions hâtives.
 
« Dire que c’est une bavure, c’est sans doute prématuré. Le Parquet a ouvert une enquête qui déterminera les circonstances dans lesquelles la victime est décédée. En tout était de cause, la mort par balle n’est pas acceptable et je le regrette », a souligné le ministre.
 
Par contre, le patron de la sécurité, qui ne craint aucunement de se contredire, a déploré l’attitude « violente » des manifestants. Traduction : le policier qui a tiré le manifestant agissait en légitime défense.
Condamnations tous azimuts
 
Le ministre n’a pas non plus précisé si l’opposition des forces de l’ordre au retrait du corps du manifestant le 1er mars dernier se situait dans le cadre de l’enquête.
 
Dans un communiqué virulent, Amnesty International condamne fermement et dénonce le « recours excessif à la force contre des manifestations pacifiques » et le déploiment de l’armée pour la répression.
 
«Le recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques est inacceptable et les autorités doivent de toute urgence prendre des mesures pour contrôler l’usage de la force par les forces de sécurité et interdire l’intervention de militaires pour encadrer des manifestations», a déclaré François Patuel, chercheur d’Amnesty International sur l’Afrique de l’Ouest francophone.
 
La répression a donné également à un concert de condamnations de la part des partis politiques togolais.
 
La justice togolaise jouit d’une longue histoire d’enquêtes inachevées en matière de violations des droits de l’homme ou d’assassinats politiques.
 
source : Le Temps
 

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