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Après près de neuf (09) heures d’audition (de 08H à 17H GMT), dans les services de recherches et d’investigations (SRI) et quelques heures au cabinet du deuxième juge d’instruction, un mandat de dépôt est délivré contre toute attente contre le Commandant Olivier Amah, Président de l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO). Depuis ce lundi, cet officier supérieur de l’armée qui a refusé de cautionner l’arbitraire et la dictature est largué à la prison civile de Lomé de façon arbitraire selon les caprices du plus haut sommet de l’Etat. Accusé d’incitation à la révolte de l’armée, le chef d’escadron Olivier Amah est tout simplement victime d’un règlement de comptes selon nos informations.

Autant cette incarcération surprend toute âme sensée, autant les professionnels du droit qui n’ont pas tronqué leur toge contre des espèces sonnantes et trébuchantes du prince reconnaissent que cette énième inculpation qui relève de l’imaginaire et du cynisme ne réponde à aucune norme de droit.
Selon maitre Zeus Ajavon, l’un des avocats du Commandant, aucune plainte n’est ouverte contre le président d’ASVITTO, et c’est avec consternation qu’il a été informé que le juge du deuxième cabinet délivre un mandat de dépôt contre ce défenseur des droits de l’homme.

Selon nos recoupements et comme c’est la tradition sous les Gnassingbé, cet embastillement relève d’un plan savamment orchestré par le plus haut sommet de l’Etat pour faire payer au Commandant Amah sa témérité et pour avoir osé dire NON, aux offres mirobolantes du plus « Faure » des togolais. Le ministre de la justice et quelques magistrats zélés auraient donc été instruits pour faire payer cette insoumission à Olivier Amah natif de Pya comme le Chef de l’Etat togolais.
Jeté innocemment en prison puis torturé à loisir dans la ténébreuse affaire de coup d’Etat dont le cerveau serait Kpatcha Gnassingbé, et radié injustement de l’armée, Olivier Amah retourne de nouveau dans les geôles de la prison pour des propos responsables mais qui font paniquer les tenants du pouvoir, conscients de leur départ certain du « trône présidentiel » qu’ils ont voulu gardé éternellement contrairement aux règles républicaines.

En effet, après le procès inique et téléguidé dans cette ténébreuse affaire d’atteinte contre la sureté de l’état, le pouvoir a fait moult tentatives pour acheter le silence de ces victimes de la torture comme s’il suffit de quelques millions pour effacer ce que ces citoyens ont subit dans leur chair et dans leur âme. Si certains détenus ont succombé à la manne du prince, d’autres à l’instar d’Olivier Amah ont refusé cette tentative de corruption alors même qu’une procédure est enclenchée au niveau de la cour de justice de la CEDEAO qui doit se prononcer sur le volet des traitements cruels inhumains ou dégradants dont ont été victimes kpatcha et co-accusés ainsi que les dédommagements y afférents. La torture reste un crime imprescriptible et le Togo a ratifié la convention contre cette pratique abjecte mais l’état togolais continue de torturer à loisir les citoyens dans les centres de détention.

Autre élément qui ressort de nos investigations, le Commandant Olivier Amah aurait décliné l’offre concernant un poste d’Ambassadeur que le sommet lui aurait proposé pour acheter son silence et sa détermination à faire face à l’arbitraire dont use et abuse le régime togolais.
Ces deux faits sont les raisons réelles qui expliquent cette arrestation à en croire nos différentes sources qui ont recueilli l’anonymat. Un règlement de comptes en somme qui relève du cynisme de ceux qui se sont accaparés du fauteuil présidentiel dans un torrent de sang.
Pour revenir à la raison officielle. En quoi demander à l’armée si elle en est une et si elle est Républicaine de prendre ses responsabilités pour exiger du pouvoir de prendre la mesure de la situation dans l’optique de sauver la patrie en danger constitue t-il un délit ?

Si notre armée ne se fait pas complice de la dictature féroce qui anéanti tous ceux qui refusent de cautionner tant d’ignominies sous Faure Gnassingbé, il y a belle lurette qu’elle aurait prise ses responsabilités comme dans d’autres pays. Il se trouve qu’au Togo ce qu’il est convenu d’appeler armée est une caution à la dictature, participant aux carnages des citoyens pour la pérennisation du pouvoir dictatorial qui est en réalité un régime militaro-clanique. Et donc en l’espèce, le pouvoir de Faure Gnassingbé et l’armée ne font qu’un.

Nonobstant cette réalité, il est impérieux d’appeler à un sursaut patriotique de cette armée pour sauver la patrie en danger et le Commandant Amah n’est pas le seul à soutenir de tels propos. Des togolais sur la toile en font leur choux gras, d’autres leaders politiques et récemment le Président de Sursaut-Togo, Koffi Yamgnane à lancé le même appel à l’endroit de cette armée dressée pour tuer les togolais au lieu de les défendre et défendre l’intégrité du territoire.

source : Fabbi Kouassi

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