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Fidèle à ses habitudes, Messan Agbéyomé Kodjo s’adressera aux Togolais ce jeudi 26 décembre 2013. Dans un long message de fin d’année dont l’Agence Afreepress a obtenu copie, le président national de l’OBUTS revient sur les grands événements qui ont marqué l’année 2013 au Togo en prônant l’esprit de « pardon », de « réconciliation » et d’« acceptation » entre les acteurs politiques et le peuple togolais dans son ensemble.

 

L’homme n’occulte pas dans ce message les divergences apparues au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST) au lendemain des élections législatives du 25 juillet 2013. Selon Messan Agbéyomé Kodjo, les « polémiques puériles et la fronde » ouvertes contre son parti au sein du CST au lendemain du scrutin législatif du 25 juillet 2013, sont constitutives à des « manœuvres » destinées à occulter les injustices subies par les militants de cette formation politique.

 

Ces manœuvres, martèle ce membre fondateur du CST, sont également l’expression du « déficit de solidarité au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de l’escroquerie manifeste » dont OBUTS fut victime.  

 

OBUTS ne saurait être comptable des choix « hasardeux », de « l’orientation sujette à caution et dépourvue de vision stratégique » du CST. OBUTS ne saurait en « aucune sorte ni en aucune manière continuellement subir, le manque de courtoisie et de franchise, la déloyauté, et l’avanie de ses pairs… », avertit Agbéyomé Kodjo qui dit constater avec « déception » qu’au sein du mouvement « les jeux d’appareils politiques et de positionnement précoce en vue de la prochaine échéance présidentielle de 2015, prennent le pas sur l’idéal républicain de mutualisation des énergies en vue du triomphe des légitimes aspirations de notre peuple ».  

« L’enjeu de notre engagement politique est de parvenir avant tout à trouver le chemin qui conduit à l’émergence d’une société togolaise apaisée, harmonieuse, où chaque fille et chaque fils de notre pays, aura une égalité de chance, protégé par un État qui lui assure le respect de toutes ses libertés et de ses droits, en vue de son plein épanouissement et de son bien-être. Une société où l’activité politique est mieux organisée dans un environnement institutionnel viable, stable et équilibré, une société jouissant d’une économie dynamique et prospère, une société fière de ses valeurs éducatives et culturelles », rappelle M. Agbéyomé à ses camarades de lutte.

 

L’homme exhorte dans son message la classe politique de l’opposition à mettre sous le boisseau ses « rivalités et querelles de chapelle »  pour retrouver dans la dignité, le chemin qui préserve tout le monde des outrances, des intempestifs procès d’intention, des invectives, de la diabolisation, afin de créer les conditions d’une véritable alternance politique au Togo. « La lutte que mène le Peuple togolais depuis bientôt   24 ans peine à aboutir non seulement parce que la lecture que nous en faisons n’est pas la meilleure, mais aussi parce que les meneurs manquent d’humilité, sont aveuglés et ignorent l’appel à la conversion de la prophétie d’Esaïe sur le Togo Esaïe (21 :11-12) », écrit-il.

 

« L’année 2013 fut éprouvante pour le Peuple togolais dans son ensemble, et pour la formation politique OBUTS, dont les deux premiers dirigeants ont subi, des traitements cruels, inhumains et dégradants en raison de leur choix politique et de leur engagement résolu dans la lutte pour l’avènement de la démocratie et de l’alternance politique au Togo.  

 

Des accusations les plus imaginaires à notre encontre dans la sinistre affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, à notre détention abusive ; de la prétendue levée de mon immunité parlementaire à mon  interpellation empreinte de brutalités envers ma famille, rien ne nous fut épargné au cours de l’année 2013. Le traumatisme éprouvé est réel et profond », indique le patron de l’OBUTS qui appelle l’ensemble de la classe politique togolaise à épouser les vertus de Nelson Mandela.

 

« Certes tout n’est pas rose en Afrique du Sud mais la leçon de vie que laisse feu  le Président Nelson Mandela à la postérité nous interpelle tous, gouvernants, leaders politiques, acteurs de la société civile et citoyens de tous rangs ! Au Togo, la rancune, la volonté de règlements de comptes ont structuré la lutte pour la conquête ou la conservation du pouvoir, faisant du peuple l’otage des acteurs politiques, un objet manipulable à souhait,  livré à tous les dangers et à la répression des forces de sécurité », regrette Agbéyomé Kodjo.

 

Olivier A.

 

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