Le 25 mai dernier, le gouvernement béninois a pris un décret pour renforcer la politique de lutte contre la nuisance sonore, convaincu que « les nuisances sonores viennent en tête des infractions environnementales recensées par les services compétents ».

Pris au cours d’un conseil des ministres, ce décret a dans le viseur églises, bar, atelier de menuiserie, moulins, scieries, forges, ainsi que la circulation des véhicules de publicité sonore et toute autre forme de communication ou manifestation bruyante en zone d’habitation. Ces structures, auxquelles il faut ajouter le cri des animaux, n’ont plus le droit d’exercer les jours ouvrables de 13h à 15h et de 22h à 6h, comme les jours de repos entre 20h et 10h. Martin Pépin Ayina, en charge de l’Environnement et du climat au ministère du Cadre de vie a expliqué qu’à Cotonou, « des gens font l’élevage de chiens, donc vous en avez plusieurs qui crient, qui aboient en même temps. Quand c’est un seul chien, qui voit un cambrioleur, qui crie, qui alerte et qui fait fuir, le problème ne se pose pas, mais quand ils sont plusieurs…».

Les autorités togolaises ne sont pas en reste quant à l’éradication de la nuisance sonore Des épées de Damoclès planent sur divers lieux de culte dont les célébrations nuisent à la tranquillité d’honnêtes gens. Pas plus tard qu’en janvier, le Directeur des Cultes, Bédiani Belei mettait les églises fauteurs de trouble en garde, assurant que « des mesures de fermeture seront prises dans les prochains jours à l’encontre des lieux de culte contre lesquels des plaintes ont été déposées et qui refusent d’obtempérer nos injonctions ».

Jusqu’à très récemment, le phénomène continue dans plus d’un quartier où dimanche rime avec cacophonie. Mais ce serait naïf que de croire que ce sont les lieux de cultes seuls qui créent du désordre. Les bars et autres moulins disputent à qui sèmerait le plus de désordre à des heures indues.

Il y a même des citoyens qui représentent des dangers pour leurs colocataires, eux qui, au mépris de toute moralité, augmentent le volume de leur musique dans la plus totale impunité. Le gouvernement doit se montrer plus intransigeant. Le désordre n’a que trop duré.

LE CORRECTEUR

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