«Mourir que trahir» cette profession de foi que doit dire chaque recrue qui doit intégrer le cercle très fermé de l’unité d’élite est devenu le lacet qui étrangle, mieux le goulot qui tue les militaires de la BIR. Ils viennent pour servir la république, ils finissent par devenir des bourreaux des enfants du Togo. Ici, on enseigne, aux nouveaux arrivants à n’avoir pour Dieu que les Gnassingbé. Ils finissent par être si obnubilés qu’ils voient tout togolais comme ennemi potentiel de leur Dieu vivant, donc Faure Gnassingbé. D’abord, mourir au profit de qui si le Togo était une démocratie ? Refuser de «trahir » pour faire plaisir à qui ? Les Gnassingbé de père en fils ont compris très tôt qu’il faille tenir en laisse ces militaires chargés de veiller sur leur sécurité par un cocktail de pratiques occultes. On parle des rites qu’il faut faire avant et après qu’ils sont coptés au sein de la BIR. Les «gurus» de la BIR apprennent aux  nouveaux arrivants outres les méthodes de tortures mais aussi des rites cabalistiques. Résultat, l’unité est devenue pratiquement une secte qui n’obéit qu’à un Dieu. C’est ce qui explique que, seuls les officiers qui ne sont pas de cette unité lâchent quelques bribes de vérité sur la mort de leur ami Toussain Bitala Madjoulba.

Quant aux soldats de la BIR, ils sont droits dans leurs bottes comme des voyous Mexicains dans un film western : « Mourir que trahir », doit rester le mot d’ordre. Depuis la création de cette unité, personne n’a encore eu le courage de lever le pied pour dire plus jamais de morts inutiles et inexpliqués ! En attendant, qu’un feu vienne un matin les consumer à leur tour, ils sont tous unanimes qu’une fois qu’ils auraient fait glisser tout ce qu’ils connaissent sur la mort de Toussain Bitala Madjoulba, un hibou noir viendra leur faire la peau la nuit ou une maladie incurable aura raison d’eux.

Dans toutes les unités au sein de l’armée américaine la devise est «Jamais un des nôtres dans les mains de l’ennemi ». Ainsi, dans toutes les guerres américaines, pour la libération d’un «Marines» dans les mains de l’ennemi, les américains perdent parfois plus de cent militaires. Ici, nous sommes au pays des Gnassingbé. Que vaut la vie d’un autre togolais s’il ne s’appelle pas Gnassingbé ? 

Tchapo Sina

Lynx.info

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