Des milliers de Togolais sont actuellement dans les rues pour exiger la libération des détenus politiques, la suspension du processus électoral unilatéral, l’arrêt de l’acharnement du régime de Faure Gnassingbé contre les militants et responsables des partis politique de l’opposition et des organisations de la société civile, etc.
« Je crois qu’aujourd’hui, en dehors du fait que nous demandons que ceux qui sont arrêtés soient libérés, nous demandons aussi que ce processus électoral soit arrêté, parce que c’est un processus qui a été engagé unilatéralement, sur fond de tension et de division. Alors qu’en réalité le 23 septembre 2018, le Comité de suivi a demandé une CENI paritaire », a indiqué Me Raphaël Kpande-Adzaré, 2e porte-parole du Front Citoyen Togo Debout.
Il regrette et dénonce le fait que la CENI, soutenue par le régime de Faure Gnassingbé, fait fi de cette recommandation et continue ses activités, avec pour objectif l’organisation des législatives le 20 décembre prochain. Une situation que fustige le FCTD, puisque selon les responsables, on ne peut faire d’élections au Togo aujourd’hui sans les réformes.
« Sur ce point, nous en appelons à la responsabilité entière de la CEDEAO. Le peuple togolais n’est pas sorti pour demander les élections. Le peuple est sorti pour demander les réformes et je crois que le mot d’ordre est qu’il faut nécessairement mettre en œuvre les réformes avant de penser aux élections qui ne seront que le point d’achèvement des réformes », a souligné le 2e porte-parole.
Et de fustiger l’audit qui vient de commencer avec les experts de la CEDEAO : « Nous avons été surpris d’entendre que malgré que la CENI n’est pas effective, que l’Etat viole la feuille de route, que la CEDEAO ait commis des experts pour auditer le fichier électoral. Nous nous posons la question de savoir ce fichier électoral a été établi par quelle CENI. En tout état de cause, nous réaffirmons aujourd’hui que sans les réformes, on ne peut pas parler d’élection ».
Pour lui, c’est un principe de base qu’il ne faut pas ignorer. « Pour nous, il y a une trilogie qu’il faut respecter : transition, réformes et ensuite les élections », a rappelé Me Raphaël Kpande-Adzaré.
I.K
 
icilome
 

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