Alors qu’on saluait le succès diplomatique du Togo qui a réussi à donner le nom de sa capitale à une charte sur la sécurité et la sureté maritimes, le point noir comme on l’attendait à chaque fois qu’une organisation est attribuée au Togo s’est vite signalé. Juste 72h après la signature de la charte. L’image qui ternit ce sommet est venue de la part des chauffeurs qui ont conduit les officiels. Ils sont au nombre d’environ 330 recrutés sans contrat. Durant six semaines, mis à la disposition du ministère des transports et affectés au garage central, ils ont pour mission d’assurer le déplacement des officiels. De durs et laborieux travail accomplit à la satisfaction de tous. Mais à l’heure du payement, la déception a été totale ce mardi 18 octobre 2016 dans les rangs des chauffeurs qui ont tenu à l’exprimer.
Dans les locaux du garage central ce mardi l’indignation a été au comble quand ces chauffeurs se sont remis 40 000 F CFA pour près de 2 mois d’activité. Certains obligés durant les deux mois environ de confessionner à leur frais des tenues comme cela leur avaient été demandé pour être présentable avec la promesse faite qu’ils seront remboursés. Mais au finish, ces Togolais qui certains, ont mis en stand bye leur activité ou risquer de perdre leur emplois pour d’autres pour servir leur pays, c’est insupportable cette humiliante à eux infligés par l’Etat.
« Je me suis endetté à hauteur de 50 000 F CFA pour confesser mon habit et maintenant on me remet 40 000 F CFA pour tout le travail. C’est inadmissible », confie un chauffeur.
Mais pour le directeur du garage central, le commandant Jules Tchakoram « Bien avant leur recrutement, sur les réseaux sociaux il circulait des informations selon lesquelles chaque chauffeur aura 100 000 F et qu’on a débloqué 6 milliards pour le sommet. Donc beaucoup sont venus avec l’idée de gagner beaucoup. Et quand ils ont fini on voulait traiter prioritairement ceux qui sont venus du privé et effectivement on leur a donné chacun 40 000 F. Et ce qui est légitime dans leur revendication est que beaucoup viennent de très loin. Pendant le recrutement on a exigé qu’ils viennent pour la formation et leur déplacement leur a engendré des coûts c’est pour cela ils disent ils ont été employés pour un mois et demi ».
Et de poursuivre qu’ils « ont utilisé certains des chauffeurs recrutés dans les convois présidentiels, d’autres dans les délégations ministériels et ils étaient nombreux. Pour le moment l’Etat a jugé de donner à chacun perdièm de 40 000 F. En plus de ça il y a certains qui ont eu des tenues, et pendant le sommet ils ont été nourris à midi. Ils estiment qu’ils ont dépensé plus que les 40 000 F qu’on leur paie maintenant c’est ça qui est le problème », conclut-il.
Comme pour l’organisation du sommet OUA en 2000, les chauffeurs ont dû manifester avant de rentrer dans leur droit, celui-ci non plus n’a pas dérogé à la règle.
Aux dernières, les chauffeurs ont été priés de se rendre demain à 8h au garage central pour percevoir leur dû. Combien ? Les mécontents seront-ils satisfaits pour l’instant c’est le wait and see.
lomévi (www.togoactualite.com)