Mieux vaut tard que jamais, dit-on. Enfin l’Etat a décidé, plusieurs mois après la présidentielle du 22 février 2020 et suite à des pressions multiformes, de « libérer » les fonds du financement public de la campagne électorale. L’attente a été un peu longue pour les candidats mais, ils peuvent enfin soupirer. Seulement, ils ne sont pas les seuls à  attendre les ristournes d’une élection. Certains candidats aux élections locales de juin 2019 patientent toujours.

Alors que c’est la loi qui le prévoit, les candidats à la dernière présidentielle ont dû prendre leur mal en patience avant de rentrer dans les fonds devant contribuer « au financement des campagnes électorales des partis et regroupements de partis politiques… ». En fin de semaine dernière, trois  candidats notamment Komi Wolou, Aimé Gogué, et Tchassona Traoré ont confirmé avoir eu les virements concernant les fond sus mentionnés. « Le candidat Me Mouhamed TCHASSONA TRAORÉ du MCD a reçu ce jour 03 juillet 2020 la subvention de l’Etat au titre des élections présidentielles du 22 février 2020 », a publié le candidat à l’élection présidentielle du 22 février dernier.

Les autres candidats ont certainement reçu les virements également. Mais il a fallu qu’ils montent au créneau pour revendiquer ce qui leur revenait de droit pour que le gouvernement fasse diligence.Tout récemment, le Collectif des Associations contre l’impunité au Togo (CACIT) a saisi la présidente de l’Assemblée nationale dans ce sens.

« Le montant de cette contribution est inscrit dans la loi de finances de l’année de l’élection visée. S’il n’a pas été prévu dans la loi de finances de l’exercice en cours, ce montant est fixé par décret en conseil des ministres. Pour l’élection présidentielle, ce financement se répartit comme suit : 60 % du montant de la contribution financière de l’Etat sont répartis à égalité entre tous les candidats ; 40 % du montant de la contribution financière de l’Etat sont répartis proportionnellement aux suffrages obtenus entre les candidats ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés… », atenu à rappeler l’organisation de défense des droits de l’homme.

Si les candidats à la présidentielle sont rentrés dans leur fonds, ce n’est pas encore le cas chez tout le monde. Notamment certains des candidats ayant participé aux municipales de juin2019. Il se trouve que certains ont contracté des prêts auprès des banques et microfinances de la place en vue de financer leur campagne. L’attente devient trop longue et ils subissent des pressions énormes auprès de leurs créanciers. « Par rapport aux locales, ils n’ont pas encore donné.  On a l’impression que le gouvernement a oublié la question de nos cautions alors que nous remplissons parfaitement les conditions. Par exemple, notre liste a obtenu plus de 20 % alors qu’il ne faut que la moitié pour reprendre la caution. Il y a aussi la question des indemnités des délégués et le reste des fonds de l’aide à la campagne. Rien de tout ça ne nous est pas encore reversé. Plusieurs démarches effectuées auprès de l’autorité se sont heurtées au dilatoire de celle-ci. Nous osons croire qu’avec le décaissement des fonds pour les candidats à la présidentielle, les choses vont s’accélérer et nous aussi nous allons rentrer bientôt dans nos droits », a souhaité un participant aux locales.

Shalom A / Liberté Togo

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