Les conducteurs de taxi-moto, les zémidjan, donnent un ultimatum à la classe politique pour opérer les réformes
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© togoactualite – Les conducteurs de taxi moto communément appelés zémidjan ou oléyia veulent entendre leur voix dans le concert des voix qui réclament les réformes au Togo. Tel est le sens de la manifestation spontanée qu’ils ont observé ce mardi 23 mai 2017 à Lomé devant le siège de la radio Kanal FM.
Un groupe de conducteurs de taxi moto a pris d’assaut la radio située dans le quartier Le Togo avec pour revendication les réformes et en ligne de mire la limitation de mandat et le scrutin uninominal à deux tours.
« Si c’est nous les Togolais qui les avons choisi pour siéger à l’Assemblée nationale, nous leur donnons jusqu’à la fin de cette semaine pour faire les réformes. Sinon, ils recevront de la visite (Ndlr : à l’Assemblée national », a déclaré le porte-parole des manifestants.
Ils expliquent leur réaction par le fait que faute de réformes la situation socio-politique du pays est bloquée ce qui ne leur offre aucune opportunité à part le zémidjan.
« Nous venons de sortir d’une réunion. Nous avons longuement réfléchir sur la situation sociopolitique de notre pays. Nous, les zémidjan du Togo, nous demandons aux politiques de faire bien les choses », a expliqué le porte-parole.
Plus de 3000 jeunes togolais vivent dans le secteur de taxi moto. Bien que pour la plupart diplômés, la situation de l’emploi les a contraints à la conduite de taxi moto.
Depuis plus de dix ans, la situation politique est bloquée faute de réformes contractées par la classe politique togolaise au sortie de la crise née de la disparition de l’ancien président Gnassingbé Eyadema et de la succession monarchique de son fils au pouvoir sur fond de violence et qui a occasionné plus de 500 morts selon les nations unies. Et depuis la signature de cet Accord politique global (APG) qui a permis au pouvoir du jeune monarque d’asseoir sa légitimité, ce dernier use du dilatoire pour gagner du temps et renvoyer aux calendes grecs ces réformes qui devraient mettre le pays sur le chemin d’une démocratie apaisée.
lomévi (www.togoactualite.com)
