Les élections législatives ont eu lieu le 20 décembre 2018 nonobstant les appels au boycott lancés par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et ses interventions auprès des facilitateurs en vue de contraindre le gouvernement togolais à arrêter le processus électoral.

Même si la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) annonce un taux de participation, de 59,96% à ces élections, le regroupement des 14 partis politiques ne croit pas trop en ces chiffres qu’il remet en cause et soutient que son appel au boycott du scrutin a été observé.

« Si le pouvoir en place est allé se chercher des accompagnateurs pour ces élections, le protagoniste du pouvoir en place dans le dialogue c’est la C14. Dès lors que la C14 a déclaré que ces élections n’avaient aucun sens et qu’il n’est pas possible d’y participer, il n’y a plus deux adversaires en face, mais un seul adversaire. Pour moi le taux de participation tourne autour de 5 et 6% pas plus. Ce qui en découle c’est une annulation pure et simple du scrutin, parce que 5% de la population qui est allé se prononcer au cours d’une consultation électorale, ne suffit pas pour légitimer un pouvoir », a déclaré vendredi 21 décembre 2018 sur radio Victoire Fm, Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre de la C14.

L’obstination du pouvoir à organiser ces élections en l’absence des réformes, a-t-il poursuivi a amplifié la crise. « Pour la coalition, une nouvelle phase de la lutte commence et appelle à une résistance très sérieuse face au pouvoir », a-t-il dit.

M. Fabre pointe du doigt la CEDEAO qui selon lui n’a pas empêché le processus électoral conduit « unilatéralement » par le pouvoir de Lomé d’aller au bout.

« Nous avons été très déçus du silence incompréhensible de la CEDEAO qui ressemble à la complaisance ou même à la complicité. C’est le moins que l’on puisse dire face à l’absence des réformes. Parce que, si vous suivez le chronogramme établi par le comité de suivi sur la base de la feuille de route, le chronogramme fixe la fin des réformes pour le 30 novembre et les élections pour le 20 décembre 2018. Nous serons ouverts pour poursuivre le dialogue, mais nous serons très fermes parce que cette attitude de la CEDEAO, il faudrait qu’on nous l’explique », a laissé entendre M. Jean Pierre Fabre, Chef de file de l’opposition.

Les élections du 20 décembre ouvrent la voie à la recomposition de l’Assemblée nationale togolaise dont le mandat et arrivé à terme depuis le mois de juillet dernier.

Il faut rappeler que la question togolaise va être débattue ce samedi 22 décembre à Abuja par les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO réunis en session ordinaire au Nigeria.

Raphaël A
 
source : afreepress
 

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