Toutes les formes de corruption, notamment les pots-de-vin, les dessous de table, la fraude et l’extorsion seront désormais prises en compte par une nouvelle structure étatique.
Il s’agit de la Haute autorité de prévention contre la corruption et les infractions assimilées dont le projet de loi portant création a été adopté à l’unanimité par les députés ce mardi lors de la 4ème séance plénière de la 1ère session ordinaire de l’année 2015, dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, en présence du commissaire du gouvernement, le ministre de la Justice, Pius Agbétomey.
Composé de 19 articles répartis en six (6) chapitres, le texte voté, selon le ministre, vient soutenir le dispositif existant en la matière, notamment la Cour des comptes, l’inspection générale d’Etat et la cellule de traitement des informations financières. La Haute autorité qui vient ainsi d’être votée par les députés, mettra l’accent sur la prévention et la répression du fléau.
Tout en saluant cette action des députés, le président de l’Assemblée nationale a rappelé que la lutte contre la corruption ne date pas d’aujourd’hui au Togo.
« La création de la commission nationale de lutte contre la corruption et le sabotage économique par décret 2001-095 du 9 mars 2001 est la preuve que ce mal a toujours été un sujet de préoccupation pour gouvernement togolais », a-t-il précisé tout en faisant savoir qu’ « au-delà de la loi, la réussite de la lutte contre la corruption dépend de chaque individu, de sa volonté de changer de mentalité et de pratique. C’est à ce prix que nous pouvons réellement espérer d’éradiquer ce phénomène dans notre société et partout ailleurs ».
Il n’a pas tardé à définir le phénomène comme étant « un véritable cancer qui ronge les sociétés et n’épargne aucun secteur ».
Elle prend aujourd’hui des formes et des proportions, qui, si rien n’est fait, risquent de provoquer l’effondrement de la moralité sociale et de l’évolution sociale, économique et politique des sociétés.
Elle est surtout aidée par la complexité de l’organisation de la vie sociale, le gain facile et le cours de l’enrichissement illicite.
Telli K.
source : afreepress