Suite à la vive protestation de la Conférence des évêques du Togo contre l’intrusion des forces de l’ordre dans la Paroisse d’Amoutivé lors des violences des 12, 13 et 14 juin derniers à Lomé, l’Eglise catholique du Togo a décidé de la fermeture de cette paroisse jusqu’à nouvelle ordre pour manifester son mécontentement à l’égard de l’Etat du Togo
En réponse à cette décision, le gouvernement, lors du Conseil des ministres tenu ce vendredi au Palais de la présidence à Lomé a réitéré à l’Eglise et aux autorités ecclésiastiques «ses profonds regrets» pour les accidents qui «sont intervenus dans le feu de l’action (et qui) ne remettent nullement en cause le respect profond que les autorités togolaises, dans leur ensemble, vouent aux institutions religieuses et aux lieux de cultes».
D’après le communiqué du gouvernement présenté par le ministre du Commerce Arthème Ahoomey-Zunu, «dès qu’il a été informé des incidents malheureux survenus dans la paroisse d’Amoutivé, le gouvernement a immédiatement dépêchée une délégation composée du ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, afin que celle-ci présente de vive voix ses profonds regrets aux autorités ecclésiastiques.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile tiennent à réitérer à nouveau les vifs regrets du gouvernement aux autorités de l’église catholiques du Togo et à toute la communauté des croyants. Ils saisissent l’occasion pour exprimer la sympathie et la compassion du gouvernement aux blessés et à toutes les victimes», annonce le communiqué du gouvernement.
Pour finir, le Conseil des ministre a tenu à rappeler que le peuple togolais est dans sa majorité «profondément croyant comme le proclame le préambule de notre loi fondamentale.
Il est par conséquent du devoir de tous les citoyens à tous les niveaux de tout mettre en œuvre pour préserver en toute circonstance l’inviolabilité de tous les lieux de culte sur toute l’étendue du territoire national».
La césure entre le gouvernement et l’Eglise catholique, considérée à tort ou à raison comme complaisante à l’égard du pouvoir togolais est née d’une intervention le 12 juin dernier, opérée par un corps de la Gendarmerie au sein de la paroisse de l’Eglise d’Amoutivé où, d’après l’Eglise, des grenades lacrymogènes ont été tirées.
Cet incident a visiblement irrité l’Eglise qui par communiqué en date du 21 juin, a décidé de la fermeture de la paroisse d’Amoutivé jusqu’à nouvelle ordre.
afreepress.info