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Comme on pouvait s’y attendre, la Cour de justice de la CEDEAO ne pouvait pas dire autre chose que le droit dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé et coaccusés.
 
Ce mercredi, après moult reports, la cour communautaire a rendu un arrêt aussi clair que l’eau de roche. D’abord l’instance communautaire a observé que l’immunité du député Kpatcha Gnassingbé n’a pas été violée du fait que l’on est en procédure de flagrant délit.
 
Mais les juges de cette prestigieuse cour ont surtout relevé la violation de l’intégrité physique des requérants (donc il y a eu torture), la violation du droit à la défense (ils n’ont pas eu accès à un avocat) et enfin la violation du droit à un procès équitable (les juges n’étaient pas impartiaux).
 
En conséquence la Cour ordonne à l’Etat togolais de payer une amende de 20millions de fcfa à ceux qui ont été torturés et 3 millions à ceux qui ne l’ont pas été.
 
Par ailleurs, la Cour demande instamment à l’Etat togolais de prendre toutes les mesures en vue de faire cesser la violation du droit à un procès équitable, en clair la Cour de justice de la CEDEAO demande la libération pure et simple de ceux qui sont encore détenus dans le cadre de cette affaire.
 
Que va finalement faire Faure Gnassingbé après ce verdict accablant qui montre une fois de plus, l’arbitraire et le non droit qui règnent curieusement au Togo ?
 
Voilà donc un régime qui est fragilisé à tout point de vue par des dossiers pourris et qui vient de recevoir à nouveau, un autre camouflet, aussi humiliant !
 
Le Togo, il faut le rappeler, est un pays entièrement à part où les dirigeants se comportent comme s’ils étaient aux siècles primaires au cours desquels des gladiateurs faisaient feux de tout bois.
 
Les faits qui sont reprochés à l’Etat togolais dans cette fameuse affaire de complot contre la sûreté de l’Etat sont évidents et relèvent du simple bon sens.
 
On ne peut pas, en ce 21ème siècle s’adonner à des actes aussi incongrus que légers qui consistent à banaliser systématiquement la vie humaine au point de soumettre des êtres humains à des humiliations aussi abjectes qu’indécentes.
 
Kpatcha Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé et ses coaccusés ont été victimes des traitements inhumains et dégradants qui prouvent à suffisance toute l’animosité que les héritiers d’Eyadéma nourrissent entre eux, et ce au détriment de l’intérêt commun des togolais.
 
Voilà donc plus de 4 ans que des gens croupissent en prison sur la base d’un procès tendancieux et inéquitable qui a violé gravement les droits minimaux des accusés.
 
Il a donc fallu, que la Cour de Justice de la CEDEAO vienne rappeler à l’Etat togolais la pratique en matière du droit et du respect d’autrui, de la personne humaine.
 
A quelle époque, les dirigeants du Togo se situent-ils réellement ? Quelle est la conception réelle qu’ils ont du pouvoir ? Un simple instrument de jouissance et de règlements de comptes personnels ou un piédestal de sacrifice pour le bien du peuple ?
 
C’est une vraie honte pour le Togo et les togolais de vivre, au quotidien, tous ces comportements inhumains de la part de leurs dirigeants.
 
Les conséquences corrigeant mieux que les conseils, l’on espère bien que cette humiliation de plus aidera Faure Gnassingbé et ses collaborateurs à comprendre, qu’au 21 ème siècle on ne peut diriger les hommes qu’avec la tête, qu’avec les valeurs qui sont bien loin des muscles et des sautes d’humeurs puérils et inintelligents.
 
togoinfos
 
 

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