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Le sit-in du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et des victimes des actes de violence issus de la présidentielle de 2005, prévu pour ce mercredi devant les locaux du ministère de la justice, n’a pas eu lieu.Et pour cause, les forces de l’ordre et de sécurité ont investi les lieux avant l’arrivée des manifestants, a constaté un reporter de l’Agence de presse Afreepress.
 
Cette mise ne place des forces de l’ordre, fait suite au courrier que le président de la délégation de la commune de Lomé, le contre-amiral Fogan Adégnon avait adressé aux organisateurs dudit sit-in pour leur dire que ce n’est pas approprié mais qu’ils pouvaient tenir le sit-in à la plage.
 
« Je tiens à manifester mon sentiment de mécontentement car nous sommes censés être dans un état de droit et on doit pouvoir permettre aux citoyens de manifester pacifiquement sans porter atteinte à l’ordre public. Nous avons déposé une demande pour manifester aujourd’hui avec les victimes de 2005. On nous a interdit de faire notre sit-in parce que le président de la délégation a demandé que le sit-in doit se faire au niveau de la plage, ce qui ne nous convient pas du tout puisque les déclarations que nous voulons faire ce n’est pas à l’endroit des poissons, ni de la mer mais plutôt au ministre de la justice » a laissé entendre Spéro Mawulé, président du CACIT.
 
Pour lui, il était normal de venir voir le ministre de la justice pour lui transmettre les doléances suivant ce que la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a demandé à l’Etat d’instruire les affaires depuis deux (2) ans.
 
« De toute façon, nous n’allons pas rompre les discussions avec les acteurs politiques, les membres du gouvernement et si ça ne va pas peut-être le chef du gouvernement pourquoi pas le président de la République. En tout cas, nous n’avons pas dit notre dernier mot. Nous avons voulu qu’il puisse constater de visu en présence des victimes que leurs situations n’est pas bonne du tout nous allons continuer nos actions jusqu’à ce qu’il puisse nous recevoir et que les actions soient instruites » a-t-il ajouté.
 
Selon Akpeko Yves, porte-parole des victimes, celles-ci, avec l’accompagnement du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et l’appui d’Amnesty international et Pain pour le monde ont déposé des plaintes auprès des tribunaux afin que, conformément aux lois en vigueur dans tous les Etats démocratiques, et à la pratique sur le plan international, les auteurs de ces actes soient identifiés et sanctionnés conformément aux règles juridiques. Ces plaintes visent aussi à garantir le droit à réparation des victimes.
 
A en croire ce dernier, il était question de demander l’exécution de la décision de la cour de justice de la CEDEAO rendue le 03 Juillet 2013 et attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les souffrances des victimes des violences politiques de 2005.
 
« Pour un état de droit, tolérance zéro pour l’impunité », « punissez les présumés auteurs », « à quand la fin de l’impunité au Togo ? », « les victimes de 2005 demandent l’exécution de l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO », « que l’état garantisse notre droit à la justice ! », « pour la fin de l’impunité au Togo, instruisez nos plaintes », telles sont les différentes exigences faites par les victimes sur les pancartes.
 
Modeste K.
 
source : afreepress
 

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