« Lorsqu’il s’agit de dialogue, le gouvernement et sa majorité ont toujours cherché et voulu établir des contacts directs. Malheureusement la coalition voulait que le dialogue et les pourparlers soient placés exclusivement sous la tutelle des facilitateurs et nous avons accédé à cela et ça nous a conduits vers la CEDEAO et aujourd’hui il y a des décisions et des recommandations qui doivent être mises en œuvre. Malheureusement on constate que les mêmes comportements se poursuivent puisqu’au moment où le gouvernement et sa majorité cherchent à avoir des concertations avec l’opposition pour que le processus de mise en œuvre puisse se faire de façon concertée, c’est le même langage qu’on nous tient en nous disant que tant qu’on n’est pas invité par la CEDEAO ou le comité de suivi, on ne répond pas. Je crois qu’on doit développer davantage un esprit d’ouverture. Il faut que nous apprenions à travailler ensemble dans le cadre des institutions de la République. Mais également de manière informelle, il faut que nous puissions échanger et que chacun apporte son talent et ses idées pour l’avancement de notre pays ». Ce sont là une partie des propos tenus par le représentant du gouvernement le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Reforme Administrative, Gilbert Bawara aux termes des travaux du comité de suivi de la feuille de route de la CEDEAO.
Interviewé mardi 11 septembre à la fin des travaux de la première séance de ce comité de suivi, le ministre Bawara a laissé entendre que le gouvernement reste « mobilisé et déterminé à prendre toutes les initiatives qui s’imposent en vue de la réalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles ». « Les initiatives seront prises pour qu’un débat ait lieu à l’Assemblée nationale et que les réformes qui sont préconisées par la feuille de route de la CEDEAO puissent être réalisées et mises en œuvre dans les délais requis. La feuille de route et les décisions seront mises en œuvre de manière globale et non de manière sélective », a-t-il insisté indiquant que le délai à ne pas dépasser est le 22 décembre 2018.
Il a en outre salué l’esprit qui a guidé les travaux. « Un esprit de convivialité, de partage d’écoute et de respect mutuel ». Il est néanmoins raisonnable, a-t-il relativisé, qu’il puisse y avoir une divergence de point de vue sur un certain nombre de sujets. Mais l’essentiel, a-t-il noté, est que l’ensemble du processus continue à avancer.
« Depuis le 31 juillet 2018, le gouvernement a pris des initiatives et engagé des démarches en direction de nos frères et sœurs de la coalition de l’opposition pour leur dire que nous souhaitons poursuivre les débats dans un esprit d’ouverture pour la mise en œuvre des recommandations de la CEDEAO de manière concertée et consensuelle. Ces démarches ont été prises et c’est dans ce contexte que le ministre de l’Administration territoriale avait envoyé des invitations aussi bien à la coalition qu’aux partis politiques extraparlementaires pour une réunion le 07 août dernier. Nous regrettons que la coalition n’ait pas accepté de répondre à cette invitation », a laissé entendre ce cadre du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR).
Le comité de suivi dirigé par le président de la Commission de la CEDEAO promet de consulter les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée en vue d’une résolution de la question de la Commission Electorale, Nationale Indépendante (CENI) dont l’arrêt des travaux est demandé par l’opposition et refusé par la majorité au pouvoir.
A.Y.
 
afreepress
 

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