La municipalité de Lomé s’est enfin prononcée sur le projet d’adressage de la ville de Lomé qui suscite depuis quelques jours, des réactions négatives sur les réseaux sociaux du fait de certains noms attribués à ces rues.

C’est à travers la voix de Bassimsouwe Edjam-Etchaki que la Direction de la Mairie de Lomé a apporté plus d’éclaircissements sur le processus qui conduit au choix de ces noms jugés « scandaleux » par des internautes.

« La toponymie qui consiste à donner les noms de rue se fait en suivant une certaine règle. Et au niveau de Lomé, c’est la deuxième opération après celle de 1997. La première opération n’a pas couvert toute la ville de Lomé qui dispose plus 4000 rues. Ainsi pour cette nouvelle opération, le Maire de la ville de Lomé a décidé que les noms des rues viennent des populations et a chargé les maires d’arrondissement de se tourner vers les chefs des quartiers, les Comités de développement des quartiers (CDQ) et les leaders d’opinion pour former des commissions et procéder à la dénomination des voies. Cette fois-ci, le cahier de charge stipule qu’il fallait donner les noms qui sont expressifs dans les quartiers et il faut que les habitants trouvent eux-mêmes les noms qui désignent un évènement ou une histoire dans leurs quartiers », a expliqué M. Edjam-Etchaki.

S’agissant des noms comme « Rue Kolofou » ou « Rue Donald Sodji », le directeur des services techniques à la Mairie a précisé qu’il s’agit des noms qui ne figurent pas dans le répertoire de la Mairie, donc émanant des inventions des internautes. Par contre, il existe bel et bien la « Rue des Mangotiers », « Rue des Lézards », « rue de la Virginité » et surtout « rue des crapeaux (sic) », a-t-il expliqué.

M. Edjam-Etchaki a par ailleurs reconnu des fautes d’orthographe sur certaines de ces plaques et a rassuré que des dispositions ont été prises pour procéder à des corrections.

« Il faut avoir l’honnêteté d’accepter certaines erreurs commises à l’imprimerie qui figurent sur certaines plaques et nous avons pris des dispositions pour fabriquer les bonnes plaques pour les remplacer. Par rapport à la rue des « crapeaux », c’est vrai qu’on nous a reproché des choses. On nous critique parce que ce n’est pas valorisant et aussi l’orthographe n’est pas correcte. Mais le retour que nous avons eu sur le terrain c’est que les habitants ont reconnu qu’il y avait une marre où les crapauds chantaient beaucoup et la commission a jugé bon d’immortaliser cette histoire. Il y a également la rue du Moulin où les gens disent s’identifier à ce moulin qui était une référence dans le quartier » a-t-il fait savoir.

Raphaël A.
 
source : afreepress
 

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