Après la ville de Dapaong hier, le mécontentement des élèves a atteint ce vendredi Danyi Apeyémé, au Sud-ouest du Togo. Plusieurs centaines d’élèves sont sortis dans les rues de la ville avec en main des feuilles d’arbres, des pancartes et aux cris de « nous ne voulons rien à part les cours », ont exigé le retour des enseignants dans les salles de classes.
Les enseignants regroupés au sein de 4 syndicats observent un mot d’ordre de 48h depuis hier.
Les élèves surexcités ont chassé les enseignants volontaires qui dispensaient des cours avant d’aller dans les établissements privés délogés leurs camarades.
Les élèves se sont finalement rendus dans les bureaux de la préfecture pour demander au locataire des lieux de transmettre aux plus hautes autorités les revendications de leurs enseignants.
Depuis cette rentrée tardive en raison de l’organisation du sommet sur la sécurité et la sureté maritimes qu’a abrité notre pays, le secteur de l’enseignement a été perturbé par au moins trois mots d’ordre de grève même s’il est peu suivi à Lomé, la capitale, le mouvement est très bien observé à l’intérieur du pays.
Le risque est que ces manifestations publiques des élèves dans les rues ne débouchent sur des incidents comme cela avait été le cas il y a trois ans quand deux élèves ont été froidement abattus par les forces de sécurité alors que ceux-ci réclamaient leurs droits à l’éducation.
C’est dans ce sens que le silence des autorités surtout ceux de l’éducation sur les revendications des enseignants mais aussi sur ces sorties des élèves est inquiétant. Le jusqu’au boutisme n’a jamais profité à pareille situation à personne.
Que le bon sens revienne pour année académique apaisée.
lomévi (www.togoactualite.com)