Routes défoncées, bêtes en divagations, ruelles envahies et bouchées par des dépotoirs, eau stagnantes à travers les rues, apatams et installations anarchiques, voilà à quoi ressemble la commune de Golfe 7. Et pourtant, il y est élu un maire et des conseillers qui pataugent dans ces saletés sans scrupules, au contraire, sont tirés à quatre épingles. Certains hommes  et femmes ne méritent pas d’être élus.

Les togolais ont élu depuis le 30 Juin 2019 leurs conseillers municipaux. Et plus d’un an après leurs prises de fonctions, tout porte à croire qu’ils ignorent la mission pour laquelle ils sont élus. Certains y sont pour servir leurs poches, d’autres pour l’intérêt de leur parti et d’autres encore  ne savent pas encore pourquoi ils sont élus. Et parmi ceux-ci, se cambre le maire de la commune Golfe 7. Aimé Djikounou patauge encore dans une commune qu’il ne développe pas, laissés à l’abandon.

La première sortie signifiante du maire du Golfe 7 est celle qui a consisté à répondre à la vidéo dans laquelle les élèves étudiaient sous des hangars sans table bancs, ni tableaux. Il y est venu toute honte bue offrir 100 tables bancs. N’eût été cette vidéo, l’école resterait dans la déchéance. La preuve, les quartiers de la commune végètent dans la déchéance totale.

La commune de Golfe 7 compte 26 villages et couvre toute la zone Adidogomé, Ségbé, Akato etc… et a pour chef-lieu Aflao Sagbado.

Point n’est question de livrer  la géographie de cette commune, mais la vie dans cette commune et surtout le désengagement total du maire vis-à-vis de ses administrés sont criards. Les populations en ont ras le bol.

La route Adidogomé-Ségbé…

Long d’environ 6 Km, la route Adidogomé Douane – Ségbé Douane est très empruntée, le trafic est assez dense. Mais triste est de constater que cette voie qui génère assez de ressources est laissée en l’état.

Les riverains sont soumis aux supplices corporels de la voie à cause des nids de poules à chaque centimètre  et les populations sont abonnées aux poussières et autres déchets des gros camions.  Ces gros camions qui chaque jour, transportent des  marchandises qui ne cessent de transiter par la douane avec toutes les formalités qu’il faut pour desservir les pays voisins notamment le Ghana.

Malgré tout ceci, la situation de cette route ne semble inquiéter personne. Lors des élections communales, les habitants de cette localité pensaient qu’ils pouvaient enfin pousser un ouf de soulagement. Or c’était faux. Le maire n’est visiblement pas là pour eux. Et pourtant il avait promis dans la campagne.

Si non, comment comprendre qu’un maire qui a véritablement  récolté des voix dans une zone peut à ce point ignorer sa population ? La voie Adidogomé Douane – Ségbé Douane devrait plutôt être la priorité du maire Aimé Djikounou. Puisque cette route était son objet de campagne.

Il ne fait rien. Ni lui, ni ses conseillers. Selon les informations, deux sociétés de BTP sont déjà annoncées sur cette voie. Mais rien. Pour un des conseiller de la commune Golfe 7, « le maire a ses priorités ailleurs que dans le développement de sa commune ». On nous dira que cette voie est une route internationale et non communale. Oui, mais du moment cette route traverse sa commune, il est du devoir du maire de tout mettre en œuvre pour sa réfection. Mais vu le maire et son appartenance politique, l’on peut faire l’amer constat selon lequel, le bonheur des populations, n’est pas leur priorité.

Mais au-delà de ça, l’on peut comprendre aussi le maire et ses conseillers. Il  a du mal à rendre propre ne serait-ce que son entourage direct, c’est-à-dire  les ruelles des quartiers de sa commune.

Des ruelles sales, des animaux en divagation…

Si les défenseurs du maire Aimé Koffi Djikounou tentent de faire croire que la route Adidogomé – Ségbé  est une route internationale, que disent-ils alors des ruelles de cette commune ?

Prenons juste deux exemples : la ruelle qui quitte le fameux goudron, passant par le palais royal de Sagbado et plonge vers Lankouvi. C’est une véritable pagaille. Non seulement la ruelle n’est pas en état (pas la peine même de le dire) ; mais c’est aussi sale. Des ordures par ci, des eaux stagnantes par là. C’est ainsi sur plusieurs kilomètres dans le quartier.

Même chose au niveau  de la ruelle qui quitte le rond-point douane Ségbé pour Sanguera.

A toutes ces ruelles mal propres, s’ajoutent les animaux qui sont en circulation libre dans la commune de nuit comme de jour. Il arrive même que certains causent des accidents. Au niveau de la mairie, un des conseillers ampute cet état de chose à la population : « La commune Golfe 7 est à la fois rurale et urbaine. Il y a plein d’autochtones et c’est  ce qui fait que la commune présente ce visage. Nos populations ont toujours les vieilles habitudes en elles », nous a-t-il confié oubliant qu’il est du devoir des élus de sensibiliser les populations à la formation civique. La preuve, depuis leur élection aucune opération de ville propre n’a été organisée, malgré l’instauration de celle-ci par le Gouvernement.

Pour flouer les populations, le maire a rencontré le vendredi 4 septembre 2020, les chefs traditionnels de la commune, les présidents des Comités villageois de développement (CVD) et des Comités de développement des quartiers (CDQ). L’objectif, était de discuter de divers sujets entre autres ; le recensement des priorités des 26 villages de la commune Golfe 7, les propositions et doléances des différents villages.

Trois mois après, rien n’est visible sur le terrain. Aucun résultat. « Nous avons discuté, nous avons faire part de nos problèmes. Le maire a fait des promesses et puis s’en est allé.  Il a promis changer les conditions d’études de nos enfants. Voyez vous-mêmes les conditions dans lesquelles nos enfants étudient. Ils s’asseyent sur des pépins. On se demande si nous avons réellement un maire ici dans le Golfe 7», nous a raconté un président de CDQ visiblement furieux.

Pendant que dans les autres communes, les maires s’évertuent à faire de leur ressort territorial une référence, un modèle, celui de Golfe 7 se contente de mettre sa veste, brosser les cheveux et rester au bureau à longueur de journée.

A Agoè Nyivé 1, la mairie bouge, dans l’Ogou 1, madame la maire multiplie  des initiatives, dans le Lacs 1, on fait des efforts, dans le Golfe 3, on envisage faire une mairie écologique, Aboka fait du boulot dans le Golfe 5 même s’il y met trop de zèle. Des maires ont des ambitions pour leur commune. Les dépotoirs et installations anarchiques combattues dans les autres communes trouvent refuge dans le Golfe 7 comme si la commune du sieur Djikounou est le dépotoir des autres.

Les mauvaises langues le présentent comme zélé et suffisant, loin de ses électeurs. C’est l’incompréhension permanente entre lui et ses conseillers. La preuve, la rédaction de l’Indépendant Express a eu sa dose de mépris du maire. Nos tentatives pour le joindre afin de vérifier des informations sont restées vaines. Nos appels et autres messages sont ignorés.

Il est important que le maire Djikounou retrousse les manches et se mettent véritablement au travail, le travail pour lequel il dit être élu pour le bonheur de ses administrés, en commençant à combattre la circulation des moutons, chèvres, poules, chiens  en état de divagation

Richard AZIAGUE

Source : L’Indépendant Express

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