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© togoactualite – Les ministres de la fonction publique, M. Gilbert Bawara et de son collègue des enseignements, le professeur Komi Tchakpélé ne croyaient pas si bien le faire. Leur sortie sur le plateau de la télévision nationale, loin de fragiliser le mouvement de grève des enseignants qui paralyse le secteur de l’éducation au Togo depuis la rentrée des classes en octobre dernier, a au contraire rendu service à ce mouvement en le renforçant et le solidifiant.
 
C’est ainsi que les quatre syndicats auteurs du mot d’ordre de grève ont reçu un soutien de taille ce lundi de la part des 7 centrales syndicales. Au cours d’une rencontre, la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET) ont présenté leurs motivations et leurs revendications aux centrales. Après des discussions, ces dernières reconnaissent la pertinence des revendications de la CSET et promettent les défendre. Elles se sont également engagées à envoyer des courriers au ministre en charge de l’éducation en vue de l’ouverture des négociations auxquelles prendront part les centrales et la CSET.
 
Dans la droite ligne de cette démarche que la Synergie des travailleurs du Togo (STT) a organisé ce mardi 20 décembre 2016 à la Maison de la Santé à Lomé une conférence de presse.
Pour la STT, depuis le 8 Avril 2015, elle a suspendu ses mouvements pour répondre à la sollicitude du gouvernement de discuter dans la sérénité autour d’une table de négociation le reste de sa plate forme présentée en 2013. Cette poursuite des discussions et les solutions auxquelles elles auraient abouties, était de nature à calmer durablement les frustrations des travailleurs. Mais force est de constater, selon la déclaration rendue publique au cours de cette réunion, que le ministre de la fonction publique de dilatoire en dilatoire n’a, non seulement, jamais ouvert cette table, mais surtout veut organiser un dialogue social « dit inclusif » où il ne serait pas question de discuter des plateformes revendicatives qui lui sont soumises.
 
« Nous demandons au gouvernement d’ouvrir une table de négociation aux organisations syndicales afin que dans la sincérité des solutions durables consensuelles soient trouvées à tous les problèmes patents de toutes les corporations tant du public, du privé, du parapublic que de l’informel, proclamer les résultats de tous les concours sectoriels effectués l’année dernière avant tout lancement d’un nouveau concours, cesser les mesures de représailles contre les organisations syndicales et rétablir la liberté de réunion, ces derniers temps malmenée », a déclaré Mme Nadou Lawson, la Coordinatrice de la STT.
 
La STT constate que pour répondre aux revendications légitimes des enseignants qui se sont posées depuis 2013 dans toutes les plateformes soumises par ces derniers et sur lesquelles, seules quelques mesures sont appliquées en « attendant le statut particulier », les ministres concernés font une sortie médiatique qui vient cristalliser davantage les positions.
 
La Synergie rejette la responsabilité de tous les conflits sociaux de ces derniers années sur le non respect par le gouvernement des engagements pris par ce dernier lors des discussions tenues dans les cadres qu’il ne cesse de mettre en place comme le CNDS, le CPC…
 
S’agissant du recrutement de 1000 enseignants annoncés par le gouvernement, la STT« déplore l’annonce du recrutement de 1000 enseignants, qui bien qu’étant une nécessité de l’heure du secteur, apparaît comme une mesure de représailles contre le mouvement du secteur. Il est quand même surprenant que sans donner les résultats du concours de l’ENI effectué depuis une année, l’on lance un autre concours de recrutement ».
 
Notons que ce mardi, les enseignants entament la sixième semaine de paralysie des cours depuis la rentrée. Ils observent de nouveau 4 jours de grève qui paralyse les compositions du premier trimestre qui devrait débuter cette semaine. Dans les Lacs ce matin on a signalé des affrontements occasionnant des blessés entre les élèves du CEG Lycée de Gbodjomé à ceux du privé CITEM Ebénézer quand les premiers voulant déloger les seconds.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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