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Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara n’arrive jamais à démontrer le contraire de tout le mal qu’on pense de lui. Lors de sa dernière sortie médiatique sur la question de l’organisation des prochaines législatives et locales dans notre pays, l’homme n’a pas pu cacher la cynique volonté du régime de Faure Gnassingbé de tenir ces échéances sans l’aide des partenaires en développement. « Si la communauté internationale refusait de financer ces élections, le Togo les organisera à coup sûr dans les délais prescrits », a-t-il noté.

Sa réaction que plusieurs observateurs qualifient d’arrogante, n’est pas de nature à calmer le climat politique dans le pays. Pour nombre de Togolais, le gouvernement d’Ahoomey-Zunu devra, selon les recommandations de la communauté internationale, entamer avec les partis de l’opposition, un dialogue sincère pouvant aboutir à la mise en œuvre effective des réformes institutionnelles et constitutionnelles avant la tenue de ces élections. Mais les propos de Gilbert Bawara viennent mettre à nu les réelles intentions du pouvoir Faure Gnassingbé consistant à ne rien concéder à l’opposition.

Il faut dire également que les propos du ministre surprennent plus d’un Togolais dans la mesure où le Togo a suffisamment les moyens financiers pour organiser les élections législatives et locales sans l’aide des partenaires financiers, mais est incapble d’améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. De plus, c’est bien drôle que le Togo dispose de ces moyens et qu’une délégation gouvernementale, avec à sa tête Ahoomey-Zunu, ait entre-temps effectué une tournée européenne en vue de convaincre les partenaires à financer ces élections. Ces propos du ministre à la langue pendue illustrent le mépris du pouvoir pour cette communauté, et il risque de se la mettre à dos.

D.M

L’Alternative Togo

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