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avec letempstg.com

Le colonel Amblesso Kokou N’soua a été libéré en début de semaine après quatre mois de détention, a appris www.letempstg.com auprès de la famille. Son arrestation a eu lieu le 23 février dans des circonstances mystérieuses, au lendemain de la présidentielle du 22 février.

En effet, des éléments de l’armée ou des renseignements ont interpellé le colonel Amblesso Kokou N’soua, le 23 février lors d’une mission qu’il effectuait à Dapaong (621 kms de Lomé). On ignore jusqu’à présent les circonstances de cette arrestation musclée. L’opinion n’a appris sa détention que via les réseaux sociaux le partage d’une conversation de sa soeur avec l’épouse d’un ponte du régime. Conversation au cours de laquelle ce parent explique les supposés mobiles de l’affaire, implorant l’intervention de cette personnalité du régime.

Selon elle, le colonel serait victime pour ses liens putatifs avec Agbeyome Kodjo, candidat à la présidentielle du 22 février. Il est originaire ainsi qu’Agbeyome Kodjo de la préfecture de Yoto.

Le malheur qui arrive au colonel, affirmera sa sœur, s’explique par l’activisme de son frère, Amblesso Kossivi, aux côtés d’Agbeyome Kodjo. Amblesso Kossivi, fondateur d’une école privée, aurait empêché la fraude à Tabligbo et dans le Yoto, selon sa soeur. A la suite de cela, dimanche 23 février, un individu aurait demandé au colonel s’il était disposé à travailler pour Agbeyome Kodjo, en cas de victoire à la présidentielle. Une demande à laquelle le discret colonel aurait répondu par un « on verra bien ».

D’après un de ses neveux, le colonel Amblesso N’Soua Kokouvi est marié à une Française et a quatre enfants. Sa famille réside en France. Il était à 8 mois de la retraite avant son arrestation. Il a fait carrière auprès de Yark Damehame au ministère de la Sécurité, puis à la Direction de la Sûreté. Discret, il était inconnu aux bataillons.

Le colonel Bitala Madjoulba n’a pas eu cette chance
Le colonel est peut-être chanceux. Quelques mois après son arrestation, un autre officier supérieur de l’armée, le colonel Bitala Madjoulba est mort dans des circonstances troublantes dans son bureau de la Brigade d’intervention rapide (BIR). Il a été tué dans la nuit du 3 au 4 mai, jour suivant la prestation de serment de Faure Gnassingbe. On l’a retrouvé mort d’une balle dans le cou, ainsi qu’une trace profonde de couteau du point d’impact de la balle à la poitrine. Le colonel Madjoulba était le commandant de la première région militaire du Togo, et important officier de stratégie militaire.

Ni l’Etat-major des armées, ni le ministère de la Défense, ni la Présidence de la République, n’ont fait aucune déclaration sur cette disparition tragique. Ni d’annonce officielle sur une éventuelle ouverture d’enquête. Cependant, Faure Gnassingbe a nommé dans la foulée, dès le 5 mai, son remplaçant, sans autre forme de procès.

La famille qui vient d’organiser les obsèques de sa mère et d’une de ses sœurs attend toujours l’autorisation d’inhumation du colonel. Sa soeur maternelle, inconsolable, aurait déjà fait deux tentatives de suicide à cause de la situation, dont une en allant voir le cadavre de l’ex numéro 1 de la BIR. Un corps curieusement lavé par des inconnus, histoire d’effacer les preuves pouvant aider l’enquête. Plongée dans la désolation, la famille

source : letempstg.com