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Agbéyomé Kodjo, ancien premier ministre du feu général Eyadema et actuel président de l’organisation pour bâtir dans l’unité un Togo solidaire (OBUTS) est connu pour ses idées et ses discours percutants.
 
Mardi, il en a encore sorti un sur RFI pour justifier la participation de l’opposition à ces élections législatives malgré le fait que cette opposition n’avait reçu aucune concession substantielle de la part du pouvoir de Faure Gnassingbé.
 
« Nous considérons que l’enjeu de ce scrutin est tel que si nous le boycottons, nous laissons la coalition des fils des anciens présidents de la République continuer leur mainmise sur le pays ».
 
« Pour nous, ce scrutin est particulier car il ouvrira le champ à des réformes constitutionnelles et institutionnelles et nous y allons pour empêcher l’instauration d’un royaume au Togo » a déclaré Gabriel Mensan Agbéyomé Kodjo sur les antennes de la Radio France Internationale.
 
Voilà donc qui dit clairement l’objectif qui motive la participation de l’opposition à ce scrutin du 25 juillet prochain. Il est donc question, pour les deux regroupements de partis politiques de l’opposition de jouer leur destin, d’œuvrer pour être présents dans les instances décisionnelles de l’Etat et dans le vote des lois de la République.
 
C’est évident que l’objectif d’instaurer un royaume de fait au Togo transparaît clairement dans l’attitude des deux héritiers des anciens présidents du Togo.
 
Depuis leur mariage d’avril 2010, une complicité curieuse est née entre Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio au point où l’on a le sentiment que les deux hommes sont prêts à marcher sur les intérêts du peuple pour se maintenir à la tête du pays.
 
Ils sont juste bloqués dans cet élan par le fait que l’Assemblée Nationale actuelle est caduque.
 
Il faut nécessairement la renouveler pour pouvoir sauter librement le reste des verrous qui les empêchent de jouir pleinement de tous les attributs du pouvoir.
La démarche des deux hommes qui a consisté à ne faire aucune concession substantielle à l’opposition visait justement à la contraindre au boycott pour créer un boulevard tout entier à UNIR et à l’UFC comme ce fut le cas en 2002 pour le RPT qui a réussi à consacrer la présidence à vie au feu général Eyadéma.
 
Les leaders de l’opposition ont sans doute bien compris le subterfuge et ils ont bien fait de jouer leur chance en participant à ces élections législatives aux conditions de Faure et de Fo Gil.
 
C’est un pari risqué mais qui vaut tout son pesant d’or dans le contexte politique togolais.
 
En huit ans de gouvernance, Faure Gnassingbé a réussi à lasser plus d’un togolais, qu’en serait-il s’il réussissait à maintenir les dispositions de la Constitution en leur état actuel pour s’offrir, lui aussi une présidence du Togo a vie ?
 
C’est donc pour bloquer ce projet dangereux pour la démocratie togolaise que l’opposition a pris le risque de prendre part à ce scrutin tout en ayant conscience que la machine à fraude électorale est encore en vie depuis les bureaux de vote jusqu’à la CENI.
 
Tout compte fait, il appartient au peuple togolais d’œuvrer pour sauver son vote et partant sauver la démocratie au Togo.
 
togoinfos
 
 

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