Au Mouvement « Les Sentinelles de la République », on estime qu’il est temps de réfléchir sur les prérogatives de Faure Gnassingbé après son départ. Reçu ce lundi 19 mars 2018 sur une radio locale (Nana Fm), le Coordonnateur général adjoint et chargé de communication du mouvement, Dr Kossi Gnagnon semble très préoccupé par la question.
Pour Docteur GNAGNON, on ne peut pas demander au Chef de l’Etat de quitter le pouvoir sans se préoccuper de ses conditions après. « Nous sommes pour l’alternance pacifique dans notre pays. Nous invitons le président de la république à passer la main à une nouvelle génération en 2020. Nous ne pouvons pas demander à quelqu’un de partir et ne pas débattre de ses conditions après le pouvoir. C’est pour cela que nous pensons que l’application de l’article 75 de la constitution de 1992 pourrait baliser le terrain pour que nous soyons logiques dans le débat que nous menons sur le débat du départ du président de la république », a expliqué Dr Kossi GNAGNON.
Cette aspiration du mouvement « Les Sentinelles de la République » ne vise pas seulement Faure Gnassingbé. Elle devra être appliquée à tous les anciens présidents du Togo. Selon Dr Kossi GNAGNON, un ancien président pour un pays est une source d’inspiration et il faut une loi pour lui accorder un certain nombre de privilège dans la société. Cette loi souligne-t-il, doit être une initiative des parlementaires. « La vie après le pouvoir ne se prépare pas par celui qui a exercé le pouvoir. Mais ceux là qu’il a eu à diriger. Ce n’est pas le président de la république qui prend l’initiative de cette loi puisque c’est une loi qui normalement va un temps soit peu en sa faveur ou en faveur de la nation toute entière. Et par conséquent, c’est ceux qui sont à l’hémicycle ou des citoyens qui doivent se constituer pour pouvoir faire l’initiative de la loi », a indiqué le chargé de la communication du Mouvement Les Sentinelles de la République.
Selon lui, les pays dans lesquels il y a une démocratie renforcée et les anciens présidents sont encore en vie, c’est parce qu’en un moment donné la démocratie a eu à payer un prix. « Les anciens présidents ont une rémunération et d’autres privilèges en termes de sécurité. Cette disposition fondamentale n’a pas eu à accompagner de manière générale le vent de la démocratie en Afrique », a souligné Dr Gnagnon.
Il faut noter que la constitution togolaise (1992) en son article 75 prévoie une loi organique qui puisse déterminer le statut d’anciens présidents de la république au Togo en ce qui concerne leur rémunération et leur sécurité. Une loi qui jusqu’à ce jour n’est jamais votée.
Atha Assan
 
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