L’Union des Forces de Changement (UFC, principal parti d’opposition de Gilchrist Olympio) « n’est plus aujourd’hui un parti clanique, un parti de revanchards, c’est un parti moderne », a estimé dimanche Djimon Oré, le troisième vice-président de cette formation politique lors de l’émission « Plateau de la Semaine » sur la chaîne de la télévision nationale (TVT).
 
L’émission de ce dimanche avait pour thème : Nouvelle vision politique de l’UFC ». Ce thème est relatif à la tournée entreprise ces dernières semaines par des responsables de l’UFC.
 
Après le Zio, l’Est-Mono, et les Lacs, la délégation de l’UFC conduite par son président M.Olympio s’est rendue dans l’Oti ce week-end.
 
« C’est une tournée de sensibilisation. Elle va se poursuivre jusqu’aux élections. Il s’agit pour nous de reprendre contact avec la base, avec la présence effective de M.Olympio, parce que de mauvaises langues avaient dit que le président national est mourant », a indiqué M.Oré, également ministre de la communication.
 
« C’est un message de paix que nous apportons aux populations. Nous leur disons que l’UFC est résolument engagée dans la voix de la reconstruction de notre pays et que la politique politicienne a vécu. Place maintenant à la relance de l’économie de notre pays et au processus de réconciliation », a-t-il souligné.
 
Selon lui, cette tournée participe de la stratégie de « remobilisation des troupes, parce que vous savez que notre parti a traversé une crise terrible ».
 
Rappelons que l’UFC a été fortement secouée par une crise interne avant, pendant et après les élections présidentielles de 2010 et plus précisément au lendemain de la signature de l’accord de « partage de pouvoir » entre des responsables du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, le parti au pouvoir) et cette formation politique.
 
Cette situation a d’ailleurs entraîné le départ de certains responsables de ce parti dont Jean Pierre Fabre ; qui ont créé leur propre parti politique, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
 
Pour M.Oré, l’UFC n’a aucun problème avec l’ANC : « Les fenêtres et les portes du portes du parti leur sont grandement ouvertes. Ils peuvent revenir quand bon leur semble ».
 
« De toutes les formations politiques depuis le déclenchement du processus de démocratisation dans notre pays, l’UFC est le premier parti à connaître une +crise de croissance+ positive. L’UFC n’est plus aujourd’hui un parti clanique, un parti de revanchards. C’est un parti moderne. Nous sommes aujourd’hui en tournée et le constat fait c’est que l’ANC n’existe pas sur le terrain. C’est à travers les médias à Lomé que ce parti existe », a affirmé le ministre.
 
« Les dissidents ont voulu procéder au détournement de l’actif du parti, et ils n’ont pas réussi. Ce qui fait que l’ANC n’est pas l’intérieur du pays. Mais à Lomé, quelques journalistes peuvent vociférer pour dire que ce parti existe. Avec 200 ou 300 personnes qui partent de Kodjindji à la place ; c’est ça un parti politique », a nargué M.Oré.
 
Le troisième vice-président de l’UFC a également abordé plusieurs points dont ses rapports les médias privés, la mise sur satellite de la TVT et les nouvelles discussions entre le gouvernement et les partis politiques représentés au Parlement.
 
Touchant ce dernier point, M.Oré a tenté de justifier l’absence de l’UFC à ses discussions : « l’UFC est représentée à plusieurs niveaux. D’abord au sein du Comité de suivi de l’accord RPT-UFC, ensuite l’UFC est représenté au gouvernement. Au CPDC rénové, le parti est aussi représenté. Et puis au Parlement, l’UFC est encore présente. Alors l’UFC est suffisamment représentée pour participer aux débats en ce qui concerne les réformes politiques ».
 
« Maintenant les autres partis qui voudraient également discuter avec le RPT ou le gouvernement sont libres. L’UFC n’attend rien des discussions entre le gouvernement, l’ANC, le CAR et le RPT, parce que nous autres, sommes suffisamment en avance (…) », a-t-il souligné.
 
« Maintenant, ils ont compris la nécessité de dialoguer avec le +diable+, parce que nous autres avions dialogué avec ce +diable+, et nous sommes traités de tous les noms. Nous ne savons pas si de 2010 à 1012 le +diable+ a changé », a-t-il ironisé. FIN
 
Edem Etonam EKUE
 
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