Des partisans de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre étaient encore dans les rues de Lomé ce samedi pour exiger la libération des militants de l’opposition interpellés dans l’enquête ouverte dans l’affaire des incendies qui ont ravagé le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.
Le gouvernement a qualifié « d’actes criminels », ces incendies et a mis en place une commission composée d’officiers de police et de gendarmerie, placée sous l’autorité du Procureur.
Deux experts français en police scientifique séjournent à Lomé ils chercheront à « comprendre les causes » de ces incendies.
Au total 17 personnes ont été interpellées parmi lesquelles Agbéyomé Kodjo et Gérard Adja, respectivement président et vice-président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS). Alphonse Kpogo, secrétaire général de l’ADDI et Jean Eklu, président de la Jeunesse de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) font également partie des interpellés. FIN
Partis du rond point Sun Agip de Bè-Kpota, les manifestants ont sillonné certaines rues de Lomé avant de se retrouver à la plage en face de l’Hôtel de la paix
« La marche de ce matin, vise à expliquer à la population que ce qui se passe est un montage grossier et qu’il ne faut surtout pas leur faire confiance pour ne pas prêter attention à ses choses lamentables », a déclaré Jean Pierre Fabre.
« L’urgence du moment, ce sont les accusations dont nous sommes l’objet et qu’il faut démentir très rapidement et expliquer aux populations », a-t-il souligné.
Peu avant cette marche, des responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) étaient face aux professionnels des médias au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
Ils ont qualifié de « maladroite » la sortie vendredi du ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehane.
« Les éléments de l’enquête révélées par le ministre sont caractéristiques d’une fragilité extrême et d’une légèreté blâmable pour pouvoir soutenir et justifier les causes et les motifs des interpellations zélées et faites en mascarade de nos militants », selon la déclaration du CST lue par Me Jil-Benoît Afangbédji.
Le ministre avait rencontré les professionnels des médias vendredi, séance au cours de laquelle il a rendu publics, les « éléments d’enquête » dans l’affaire de ces incendies. FIN
Junior AUREL/Lambert ATISSO/ Nicolas KOFFIGAN
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