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COMMUNIQUE

 
Au cours de sa réunion hebdomadaire du lundi, 13 mars 2013, le Bureau National de l’ANC, a longuement débattu de la situation des personnes arbitrairement détenues dans l’affaire des incendies des marchés et, particulièrement, du décès en détention de YAKANOU Etienne, Président de la Sous-section de l’ANC à Ave-Maria (Fédération du Golfe Sud-Ouest).
 
A l’issue des débats, le Bureau National unanime décide de déposer contre la gendarmerie nationale, une plainte en justice pour homicide volontaire avec préméditation.
 
Le Bureau National tient à exprimer sa très vive préoccupation face à la stratégie de la terreur par laquelle le régime RPT/UNIR/UFC tente d’instaurer la peur et le renoncement au sein des populations togolaises aux mains nues.
 
Il réitère sa compassion et ses condoléances à l’épouse, aux enfants et à la famille du Président YAKANOU Etienne, lâchement assassiné par les bourreaux du RPT/UNIR/UFC. Il réitère également sa solidarité aux militants de la Sous-section Ave-Maria et de la Fédération ANC Golfe Sud-Ouest. Le Bureau national n’a pas manqué de souhaiter un prompt rétablissement aux détenus actuellement admis dans les hôpitaux et clinique.
 
Face à ce crime odieux et crapuleux, qui soulève indignation et réprobation, le Bureau National de l’ANC :
 
rappelant les sévices et autres traitements inhumains et dégradants infligés à YAKANOU Etienne, lors de son arrestation et au cours de sa détention ;
vu les circonstances du décès de YAKANOU Etienne, intervenu en détention à la gendarmerie nationale, après une dégradation alarmante de son état de santé ;
considérant que tout soin médical approprié lui a été refusé par les agents de la gendarmerie nationale jusqu’au dernier moment, malgré l’insistance de sa famille ;
 
Dénonce et condamne avec force le meurtre abject commis sur la personne de YAKANOU Etienne, injustement arrêté et arbitrairement maintenu en détention, sous la responsabilité du Colonel YARK Damehane et des Capitaines AKAKPO, YANANI et AGBENDA, dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara.
 
Dénonce et condamne la stratégie de la terreur et élève une très vive protestation contre les persécutions de tout genre infligées par le pouvoir RPT/UNIR/UFC aux forces démocratiques et, singulièrement, aux dirigeants, militants et sympathisants de l’ANC, du FRAC et du CST, victimes d’entraves administratives, de brutalités policières, de sévices et autres traitements inhumains et dégradants, sur toute l’étendue du territoire national.
 
Au moment où se manifestent de plus en plus, les signes évidents du terrorisme d’Etat qui, avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2005, a occasionné le massacre d’un millier de Togolais et entrainé des dizaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins, l’ANC appelle solennellement, les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, la communauté internationale et plus particulièrement les Chefs d’Etat de la CEDEAO, l’Organisation Internationale de la Francophonie et tous les partenaires et amis du Togo, à prendre la pleine mesure de la réalité et de la gravité de la crise politique togolaise et à user de leur influence auprès des autorités togolaises, afin que ces dernières engagent des actions responsables d’apaisement sociopolitique, notamment, par la libération immédiate de toutes les personnes encore détenues dans l’affaire des incendies.
 
Fait à Lomé, le 13 mai 2013
 
Pour le Bureau National,
 
Le Vice Président
 
Patrick LAWSON-BANKU