© togoactualite – La manière dont le processus de décentralisation est conduit n’est pas du goût des partis de l’opposition. Ces derniers, en l’occurrence l’ANC et le CAR, n’ont pas la même lecture que le gouvernement. Ils l’ont fait savoir.
Pour le parti de Jean-Pierre Fabre, c’est dans un souci d’apaisement et de transparence dans la mise en œuvre du processus de décentralisation que le séminaire national sur la décentralisation, a préconisé la mise en place du Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD).
Pour le parti « orange », la composition du CNSD reflet de la représentation de l’Assemblée nationale doit se faire sur la base rigoureusement paritaire. Par conséquent, l’ANC suggère que le nombre de députés représentant l’opposition soit porté de 8 à 9.
En outre, il dénonce, le fait que la quasi-totalité des membres du CNSD représente le parti au pouvoir, ce qui cause un déséquilibre excessif par rapport à la représentation de l’opposition parlementaire. Par conséquent, il conviendrait qu’en plus de ses députés, l’opposition parlementaire soit habilitée à désigner des représentants non députés et ayant, de préférence, une expertise en matière de décentralisation, ce qui contribuera à élever le débat sur la décentralisation au Togo.
La ligne défendue par le CAR n’est pas tellement éloignée de celle de l’ANC. Pour le parti des déshérités, l’opposition est représentée par 7 élus au lieu de 8 prévus par le décret portant création du Conseil. Et après vérifications il se rend compte que l’une des cinq (5) places attribuées à l’ANC sur le quota de l’opposition a été laissée à un parti de la majorité gouvernante par une manœuvre identique à celle qui a été appliquée lors de la composition de la CENI qui a organisé la présidentielle de 2015. De ce fait, le CAR tient à dénoncer vivement la manœuvre.
C’est le lieu, souligne le communiqué écrit par Me Agboyibo, que le statut de l’opposition constitue la colonne vertébrale de toutes les réformes en perspective et qu’il est illusoire de s’attendre à une juste composition des institutions et à des élections libres et démocratiques sans l’abrogation d’un statut de l’opposition qui laisse la latitude à un parti qui siège au gouvernement de s’accaparer des places qui reviennent à l’opposition dans les institutions.
Depuis trois décennies, le Togo n’a plus organisé des élections locales. Et cette organisation fait partie des doléances des partenaires multilatérales du pays mais aussi de l’opposition qui en a fait son cheval de bataille mais tout porte à croire que le pouvoir ne veut pas organisé cette élection redoutant que de grandes villes passent dans le giron de l’opposition.
lomévi (www.togoactualite.com)