En rendant hommage à mon ancien compagnon de route Me Yawovi Agboyibo, mon jeune frère Christian Eninam Trimua, Ministre des Droits de l’Homme, a eu le mérite de préciser que l’illustre disparu est l’un des PERES fondateurs de la démocratie au Togo.

En lieu et place de pères fondateurs, j’aimerais les désigner du nom de:
* Trépieds de la démocratie au Togo*

Ces Trépieds ont pour nom: Général Eyadéma, Yawovi Agboyibo et Aboudou Assouma.

A la création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ( CNDH) en octobre 1987, le Général Eyadéma avait placé Aboudou Assouma comme Chaperon du Président Agboyibo.
Toutes les activités que la CNDH avait menées d’octobre 1987 à octobre 1990, avaient eu l’onction du Général Eyadéma.
Il est vrai que le mouvement du 5 octobre 1990 avait surpris Eyadéma.

D’octobre 1990 à août 1991avec l’élection de Me Joseph Kokou Koffigoh, à la Primature, le Géneral Eyadéma avait compté sur Me Agboyibo pour reprendre le contrôle de la situation.

Malheureusement, pour certaines raisons que je ne vais pas évoquer ici, Agboyibo s’était laissé dépasser par les évènements.

Comme tout bon militaire, le Général Eyadéma n’aimait pas les situations qui échappaient à son contrôle!
C’est pourquoi, jusqu’à sa mort, il avait utilisé Agboyibo et Assouma pour reprendre le contrôle de la situation.
C’est pourquoi avant sa mort, il a vérouillé la plupart des Institutions de la République!

C’est pourquoi jusqu’à sa mort, Me Yawovi Agboyibo criait dans le désert pour le dévérouillage des dites Institutions!

Le malheur de Me Yawovi Agboyibo, c’est de s’être séparé de presque tous ces fidèles compagnons de route, qu’il avait laissé se consumer comme des bois de chauffe, au profit des flatteurs qui l’ont détourné de sa mission première pour sa perte et sa mort politique.

En dépit de tout, de la CNDH jusqu’au dernier moment de sa vie, en passant par le jour où Komla Mally était nommé à la Primature pour le remplacer, le Président Assouma a toujours été aux côtés de Me Yawovi Agboyibo.

Le Président Aboudou Assouma reste le seul survivant du Trépied de la démocratie au Togo.
Aux côtés du fils de l’un des Trépieds, il porte désormais sur ses épaules, l’avenir et le devenir de la Démocratie au Togo!!!

Au nom de la Patrie!!!

Bodi Banche BODELIN
Chroniqueur
Lomé, 6 juin 2020.