Le collectif des 14 partis de l’opposition s’est prononcé mardi sur le discours prononcé par le Président de la République, Faure Gnassingbé le 10 novembre dernier devant les militaires du 3ème régiment d’infanterie de Témédja dans la préfecture de l’Ogou (190 Km au Nord de Lomé). Au cours d’une rencontre avec la presse organisée à Lomé ce mardi, les leaders des 14 partis de l’opposition à l’origine des manifestations de rue, ont condamné les propos du Président de la République, les qualifiant d’«irresponsables ».
 
Ils ont annoncé avoir saisi les services du Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres par un courrier pour attirer son attention sur le plan « diabolique » à 2 phases que le pouvoir de Faure Gnassingbé est en train de mettre en place pour « réprimer et mettre sous coupe réglée les populations des villes de Sokodé, Bafilo et Mango ». « La grande majorité des Togolais et de la communauté internationale ont pu se rendre compte de l’extrême gravité de la situation que lorsque le chef de l’Etat togolais s’est rendu au camp de Témédja à la tête du corps des para commandos pour déclarer la guerre au peuple togolais en des termes qui ne cachent plus ses intentions de semer les germes de la division et de la haine dans le but de dresser l’armée contre le peuple », indique le groupe des 14 partis politiques.
 
« La coalition sollicite l’appui du Secrétaire général des Nations Unies, du Conseil de paix de l’Union Africaine, de la Commission de la CEDEAO et du groupe des cinq grandes chancelleries occidentales présentes au Togo (les Etats Unis d’Amérique, la Coordination du Système des Nations Unies, les Ambassades de l’Union Européenne, de la France et de l’Allemagne), aux fins de mettre en place une commission d’enquête internationale sur les crimes qui se produisent au Togo depuis plusieurs mois », précise une déclaration liminaire lue au début de cette rencontre par Fulbert Sassouvi Attisso, président du parti « Togo Autrement ».
 
L’opposition a profité de cette sortie médiatique pour annoncer le report de ses manifestations dans les villes du Nord du pays à savoir Sokodé, Bafilo, Dapaong et Mango. La coalition explique cette décision par l’insécurité qui y règne et le « refus du gouvernement d’assurer la police de ces manifestations ».
 
Christelle A.
 
source : afreepress
 

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