A la suite de quelques mesures d’apaisement prises pour créer les conditions d’un dialogue politique devant prendre à-bras-le corps la crise politique que traverse le Togo depuis plus de trois (3) mois, mesures jugées insuffisantes par la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, le gouvernement togolais a encore annoncé ce jeudi quelques mesures pour apaiser et décrisper la situation en vue du dialogue.
Ces mesures ont été annoncées en conférence de presse par quatre (4) ministres du gouvernement Klassou. Il s’agit des ministres Gilbert Bawara de la fonction publique, Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale, Pius Agbétomey de la justice et Yark Damehame de la sécurité.
La déclaration liminaire lue par M. Bawara fait état de mesures « supplémentaires » en cours d’étude en faveur d’autres personnes arrêtées au cours ou en marge des manifestations, jugées et condamnées.
On en sait même un peu plus sur le traitement que le gouvernement compte faire des cas des personnes interpellées et dont les dossiers sont en cours d’instruction, notamment le cas des imams Hassan Djobo Mollah de Sokodé et un autre arrêté à Bafilo. « Des mesures sont envisagées en leur faveur et ce, dans le respect des règles de la procédure judiciaire », indique la déclaration. Est-ce à dire qu’ils vont recouvrer leur liberté?
Le gouvernement annonce également sa disponibilité à « étudier avec les partis politiques, les conditions et les modalités pouvant permettre une reprise progressive » des manifestations dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango », trois (3) localités où le gouvernement depuis quelques temps, ne veut voir des manifestations de rue.
Sélom Klassou et ses ministres annoncent aussi leur constante disponibilité à prendre toutes mesures de sécurité et de protection au profit des leaders des partis politiques qui en font officiellement la demande.
Des invitations seront adressées aux principaux représentants des partis politiques, aux fins de les convier à des consultations visant à recueillir leurs suggestions concernant le format et les modalités du dialogue.
« Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour permettre le démarrage du dialogue, et nous sommes convaincus, la confiance et la décrispation ne pourraient que s’affermir lorsque les acteurs politiques se retrouveront autour d’une table pour débattre véritablement des projets et programmes politiques et aussi rechercher des solutions communes et viables au bon fonctionnement de notre démocratie », a déclaré Gilbert Bawara.
Ces mesures d’apaisement et de décrispation visant à « favoriser le dialogue et promouvoir des réformes politiques concertées » suffiront-elles à convaincre la coalition des 14 partis politiques de l’opposition qui mobilise depuis bientôt quatre (4) mois dans les rues de Lomé et de plusieurs localités de l’intérieur du pays ?
 
source : globalactu
 

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