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© togoactualite – La parodie de trêve conclue entre la semaine dernière entre le gouvernement et les centrales syndicales, n’a rien réglé. Ils étaient encore de milliers d’élèves ce lundi 6 mars 2017 dans les rues réclamant les cours. La Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET), appuyée cette fois-ci par deux autres syndicats du secteur à savoir la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) et le syndicat des professeurs de l’éducation physique a trouvé un soutien de taille. Les enseignants regroupés dans ces syndicats observent pour la énième fois depuis le début des classes en octobre dernier le boycott des cours.
 
Les enseignants qui trouvent dans la trêve proposée par le gouvernement une manière de les flouer pour ranger leurs revendications une fois l’année académique finie, entendent durcir le mouvement dans les jours à venir s’ils n’obtiennent pas satisfaction.
 
Ce matin, la rue a parlé dans plusieurs localités du pays. Les élèves sont descendus dans les rues affolés par la fameuse nota bene qui dit en substances les cours des périodes de grève sont considérés comme faits.
A Mango, épicentre de la grève, les élèves ont barré la nationale N°1, brûlé les pneus sur la route et ont pris en otage la voiture berne de la gendarmerie à qui ils ont dégonflé ses pneus.
 
A Niamtougou, préfecture d’origine du Ministre Bawara, où les enseignants grévistes étaient l’objet de menaces d’intimidation le weekend dernier, les élèves étaient dans la rue, aux cris de « nos cours ».
A Tchamba, les élèves du public ont délogé leurs camarades du privé. Dans presque toutes les préfectures traversées par la nationale N°1 la circulation a été perturbée.
 
Devant cette déferlante des élèves dans les rues du pays, les craintes sont grandes qu’un militaire n’use de son arme sur ces jeunes manifestants dont souvent l’âge varie entre 10 et 16 ans. On se rappelle qu’en 2013, à Dapaong, deux jeunes élèves Anselme Sinandaré et Douti Sinanlègue, avaient été fauchés dans la fleur de l’âge alors qu’ils réclamaient les cours. 4 ans après si ces deux jeunes revenaient encore dans leur pays, ils se rendront compte que rien n’a évolué au Togo depuis leur disparition.
 
Cette crise paralyse l’éducation nationale depuis plusieurs semaine dans l’indifférence des plus hautes autorités promptes à dire « tant vaut l’école, tant vaut la nation ». Mais l’école togolaise est en crise ces autorités préfèrent regarder ailleurs.
 
Samedi à Dapaong, des enseignants ont fait une caravane dans la ville pour réclamer la démission du ministre de la fonction publique Gilbert Bawara, qui intervenant sur une radio locale ce lundi matin déclarait qu’il ignorait les réelles motivations des enseignants qui veulent prendre en otage l’éducation nationale.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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