Augmenter, ne pas augmenter ? Tel doit être le dilemme auquel doivent être confrontées les autorités en charge de la gestion du mécanisme d’ajustement des prix des produits pétroliers. Et ceci, depuis quelques semaines.

Les jours passent, et le prix du baril du Brent continue son ascension. Jusqu’où ? Les autorités togolaises promptes à faire rejaillir les augmentations du prix du baril sur celui de la pompe gardent un silence peu rassurant.

Décider d’augmenter d’un seul coup, ou y aller de façon progressive ? Et risquer une fronde qui trouvera son ferment dans les approximations de la gestion de la manne pétrolière ? Ou bien croiser les doigts en espérant que le rubicond ne sera pas franchi ?

Il est vrai que la pandémie a affecté l’économie togolaise et celle des ménages surtout défavorisées.  Mais il se trouve qu’en cas d’augmentation du prix à la pompe, le discernement social n’existera pas et tout le monde payera le carburant au même prix. Et dans ce cas, ce sont les pauvres qui subiront encore plus les effets. Parce que les « grands d’en haut » ont à leur disposition et celle de leurs familles des bons de carburant qui font qu’en plus de leur situation très enviable, ils ressentent difficilement la hausse du prix à la pompe. Autant dire un « casse-tête togolais ».

Hier mardi à 16h 50 GMT, le pétrole était au-dessus des 65 dollars. Et la dernière augmentation du prix au Togo remonte à juillet 2020. Mais entretemps, il a été découvert que la totalité des recouvrements des fonds pour l’entretien routier n’était pas versée au trésor public. Raison pour laquelle le gouvernement avait rêvé d’augmenter les frais de péage devant lui permettre de combler un gap de 13 milliards FCFA. Alors que chaque année, plus d’une vingtaine de milliards prenaient une direction indéterminée. Et qu’il faille découvrir, pour rassurer le contribuable.

Godson K.  / Liberté N°3334 du 24-02-21

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