Pour celui qui est arrivé sur le trône au détriment de plus d’une vie, « le Togo est le pays où il est le plus facile de faire des affaires ». Faure Gnassingbé, dont il est ici question, faisait cette pompeuse déclaration lors de l’ouverture de l’édition 2021 du Forum économique du Conseil français des Investisseurs en Afrique (CIAN). Il avait plus d’un argument alors pour étayer son propos, se référant au premier chef au très surcoté rapport Doing Business de la Banque mondiale sur lequel lui et son régime n’ont eu de cesse de s’appuyer pour faire passer une gouvernance sinon démagogique, du moins médiocre. Il n’est pas besoin de faire un dessin.

 Mais qu’importe, le fils de Gnassingbé Eyadema ne veut pas bouder son plaisir dans son entêtement à bluffer : « Le Togo jouit désormais de la confiance des bailleurs de fonds et des investisseurs étrangers, raison pour laquelle certains grands groupes internationaux reconnus pour leur dynamisme ont choisi d’investir au Togo, notamment les groupes Bolloré, Eranove, Total, Olam, Canal Plus, Dangote, Agou Holding, HeidelbergCement, entre autres », indiqué enthousiaste Faure Gnassingbé aux participants du  CIAN. Mais le même Faure a oublié que s’il est plus facile de faire des affaires au Togo, la majorité des Togolais sont laissés au bord du chemin.

 Ceux qui sont censés tirer leur épingle du jeu, à savoir les Togolais, continuent de mener une vie de mendiant. Il suffit de scruter le quotidien des Togolais pour s’en convaincre. On croyait que le président togolais évoquerait des chiffres allant du nombre de citoyens ayant réussi dans leurs activités génératrices de revenu, à ceux ayant quitté le seuil de la pauvreté, ou encore ceux qui sont désormais à l’abri des marasmes des soins sanitaires.

Notre analyste est parti évoquer les Bolloré, Eranove, Total, Olam, Canal Plus, Dangote, Agou Holding, HeidelbergCement, comme si ces sociétés ont jamais été tout bénéfique pour les habitants toujours condamnés à faire des tours de passe passe avant de joindre les deux bouts. L’amélioration du climat des affaires se mesure non pas aux gros bénéfices aux contours sulfureux engrangés par les multinationales sur le dos des populations, mais à la tranquillité d’esprit et au bien-être qui caractérisent le vécu des citoyens.

 Les Bolloré et compagnie sont avant tout au pays pour nourrir la minorité. Trêve donc de diversions !

source : Le Correcteur

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here