Il n’y a pas de contradiction dans les propos tenus par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé dans son dernier discours. La grande contradiction se situe au niveau de la coalition des 14 qui dit que le peuple est avec elle mais refuse que ce même peuple soit consulté, pense le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara.
Pour le point focal du gouvernement togolais, le chef de l’Etat, à travers son message, veut passer deux messages essentiels : personne, même la coalition des 14, n’empêchera que le chantier des réformes aboutisse.
« Nous savons qu’il y a des gens qui sont dans une logique de blocage. Nous ne pouvons pas permettre à un groupe de femmes et d’hommes de prendre le pays en otage. Les stratégies tendant à faire obstruction au dialogue, et à empêcher de parvenir à un compromis sont peine perdue parce qu’elles ne pourront pas émousser et freiner le gouvernement dans son engagement à faire adopter les réformes», a-t-il précisé ce jeudi sur la radio Victoire FM.
Par le même message, poursuit-il, le chef de l’Etat veut dire que le dialogue n’a pas comme objectif de paralyser ou d’affecter le fonctionnement de l’Etat. « Il y a des échéances qui procèdent de délais constitutionnels », a-t-il ajouté.
« Toutes les actions et les actes qui procèdent de la responsabilité de l’Etat, quelles que soient les institutions qui doivent les exécuter, y compris la Commission électorale nationale indépendante (CENI), doivent être assumées. Le dialogue doit se poursuivre. Le jour où il débouchera sur une issue, nous sommes suffisamment responsables pour en tirer toutes les conséquences », a-t-il soutenu.
Il accuse également les opposants de vouloir faire une sélectivité constitutionnelle. « Lorsque la coalition dit qu’il fallait impérativement reprendre les manifestations parce que cela est prévu par la constitution, ils ne doivent pas oublier que c’est la même constitution qui prévoit les délais auxquels il faut, à intervalles réguliers, organiser des échéances parce que la durée des mandats sont fixés », fait observer le ministre.
Pour le gouvernement togolais, les réformes à réaliser ne sont pas n’importe quelles réformes. « Il doit s’agir de réformes qui respectent scrupuleusement les principes et les règles de la démocratie et de l’Etat de droit », a-t-il prévenu.
Autrement dit, toute idée de vouloir empêcher l’actuel chef d’Etat, au pouvoir depuis 2005 à la faveur d’une constitution qui ne limite pas le nombre de mandats présidentiels, de briguer un autre mandat en 2020 et possiblement en 2025, sera rejetée.
En démocratie, note le point focal du gouvernement, on opère des réformes dans un esprit ‘neutre’ et ‘impersonnel’ et la loi dispose pour l’avenir.
« Le dialogue et les réformes doivent avoir comme objectif de faire avancer et progresser la démocratie et l’Etat de droit et créer les conditions d’apaisement et de décrispation, de nous permettre d’organiser des élections pour que le peuple togolais, dont les gens revendiquent le monopole, se prononce », pense-t-il.
 
Global actu /
 

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