Le ministre de la fonction publique, porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara vient encore de frapper. Les mots utilisés dans une interview accordée en anglais par le bras droit de Faure Gnassingbé pour commenter la dernière sortie de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, n’ont pas été tendres.
« Je pense que la plupart des Togolais sont fatigués de ces gens-là » ou « franchement parlant, nous n’avons que faire de ce que la coalition fait », a-t-il déclaré ce mercredi sur BBC. Sur la manifestation de rue qu’organise la coalition des 14 le samedi prochain à Lomé pour exiger entre autres l’arrêt du processus électoral en cours, le ministre estime que le gouvernement togolais n’a pas peur de quelque manifestation que ce soit.
« Organiser une manifestation est une liberté politique et démocratique et non une action pour agir contre le gouvernement. Les services de sécurité vont agir de façon à ce qu’il n’y ait pas de violence et nous espérons que les organisateurs de la manifestation n’ont pas organisé cette manifestation pour faire de la violence ou pour agresser d’autres personnes ou les forces de l’ordre et de sécurité », a-t-il averti.
Se prononçant sur les préoccupations que la coalition a exposées ce mardi en conférence de presse, M. Bawara a fait savoir que le gouvernement n’agit pas selon le bon vouloir de l’opposition mais tient compte de l’intérêt du pays et de son peuple.
Néanmoins, a-t-il ajouté, « nous sommes ouverts à toute proposition venant de l’opposition et toutes les actions qui peuvent aider à améliorer le processus électoral en cours ».
Pour le ministre togolais, il n’est pas question de revenir sur la date du 20 décembre prochain choisie par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, lors de leur sommet du 31 juillet dernier à Lomé. Cette date, a-t-il insisté, n’a rien d’indicative comme tentent de le faire croire l’opposition.
« Si toutes les décisions et recommandations de la CEDEAO sont indicatives, aucune d’entre elles ne seront mises en œuvre. Nous devons considérer toutes les décisions et les recommandations faites et les mettre en application, sinon nous serons en train d’agir chacun suivant son intérêt », a-t-il prévenu.
D’ailleurs, a-t-il relevé, les élections dans un pays ne sont pas pour les partis politiques seuls, les candidats indépendants sont tout aussi concernés. Et si la coalition des 14 partis politiques ne veut pas participer aux élections, tant pis.
Selon Gilbert Bawara, avant le 31 juillet dernier, l’opposition a exposé plusieurs préoccupations et le gouvernement togolais a fait beaucoup de concessions que les opposants n’ont pas acceptées.
« Même le président ghanéen avait proposé qu’on se consacre aux réformes constitutionnelles et institutionnelles. Mais c’est Brigitte Adjamagbo Johnson et Jean-Pierre Fabre qui ont rejeté cette proposition faite par le président ghanéen », a-t-il annoncé.
 
Global actu
 

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