Nous informions dans la matinée de cette situation de dispersion systématique de tout regroupement et de bastonnade de manifestants, entrainant des heurts entre ces derniers et des forces de sécurité et de défense déployées à Sokodé dans la préfecture de Tchaoudjo, et à Bafilo dans la préfecture de l’Assoli, suite à des informations rapportées à notre rédaction par des acteurs des organisations de défense des droits de l’Homme. Ce midi, ce sont les députés ANC, Ouro Akpo Tchagnao, (Tchaoudjo) et Fofana (Assoli), qui sont venus confirmer ces informations qu’ils disent dénoncer avec le dernier degré de rigueur, parce que, indiquant avoir fait toutes les formalités possibles auprès des représentants de l’autorité centrale.
 
A Sokodé par exemple d’après l’honorable Tchagnao, Kpangalam, Koma, Kouloumdé, Kparatao ont été les quartiers où la répression a eu cours et les passants molestés, malgré qu’ils aient «  »fait les démarches » » pour ces trois jours de manifestation et n’aient «  »reçu de notification de qui que ce soit » ».
 
En réaction à ces incidents de ce matin à Sokodé et à Bafilo, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, Gilbert Bawara, a indiqué pour sa part «  » ne sais pas si à Bafilo, il était prévu des manifestations ou pas » ». Ceci, avant de poursuivre, «  »vous savez, je ferai davantage foi et davantage confiance aux autorités locales et notamment aux préfets, pour en savoir davantage, parce que, j’ai entendu de la part des responsables de la Coalition depuis Lomé qu’ils laissaient le soin aux responsables locaux de leurs partis politiques et de leur Coalition d’entreprendre les démarches requises par la loi de 2011 relative aux libertés de réunion et de manifestation afin de s’assurer que si manifestation il y a, cette manifestation ait lieu dans le respect des dispositions légales » ». M. Bawara entend dès lors voir organisateurs et représentants de l’autorité centrale oeuvrer pour «  »un travail de concertation, de coordination et de coopération entre les services d’ordre des organisateurs des manifestations à Lomé ou à l’intérieur du pays afin que d’une part, les libertés de manifestation et de réunion puissent être préservées et respectées et d’autre part que nous puissions éviter ces risques de malentendues, d’incompréhension et même ce genre d’incident » ».
 
Ainsi réagissait l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.
 
Pour rappel, ces 07, 08 et 09 Novembre, la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise appellent leurs militants à manifester à Lomé et dans d’autres villes de l’intérieur du pays. Des premières informations pour ce qui est de la capitale togolaise, les marches se sont ébranlées sans incident au niveau des trois points de départ (Atikoumé, Adéwui et Bè Gakpoto), et aussi dans la ville de Kpalimé à plus d’une centaine de kilomètres au Nord Ouest de Lomé. Avec en toile de fond, deux principales revendications, à savoir le retour à la Constitution de 1992 et le droit de vote de la diaspora.
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