« Mon papa est mort  du coronavirus … Merci d’honorer sa mémoire. C’est une grande légende du Soukous que le peuple congolais perd aujourd’hui. Je suis inconsolable et effondrée. Mon papa que j’aime tant… Aurlus Mabele », a écrit sur Twitter, sa fille, la rappeuse Liza Monet.

Une nouvelle confirmée notamment par Claudy Siar, le producteur de l’émission « Couleurs Tropicales » sur RFI dans une vidéo postée et par son ancien collaborateur Mav Cacharel.

Retiré depuis plus d’une quinzaine d’années de la scène musicale pour raison de santé, l’artiste congolais de 67 ans, Aurlus Mabélé est décédé le 19 mars 2020 à Paris, emporté par le coronavirus, la maladie d’un genre nouveau qui inquiète la planète Terre.

A l’état-civil, Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabele est une des légendes de la musique congolaise qui compte sur la liste restreinte des artistes chanteurs ayant contribué dans les années 80 à l’essor du Soukous, la version moderne de la Rumba. A son actif, plus d’un quart de siècle de carrière artistique pour plus de dix millions d’albums écoulés ici et là à travers le monde.

A la fois danseur, parolier et chanteur, les débuts d’Aurlus Mabele dans l’univers du show-biz se situent dans les années 70, avec la création du groupe Ndimba Lokole avec Jean Baron, May Cacharel, Pedro Wapechkado, etc.

Parti à Paris pour y mener des études, le natif de Poto-Poto au Congo-Brazzaville s’adonna alors à sa passion d’adolescence en créant en 1986, un autre groupe, « Loketo » (les hanches) en Lingala  avec le concours de May Cacharel et Diblo Dibala.

Aussi adepte de la sape, Aurlus Mabele  devint au fil des ans, la figure majeure du rythme « Soukous » avec des chansons comme : « Loketo » « Africa Mousso », « Femme ivoirienne », « Embargo », « Betty », « Vacances aux Antilles », « Sans frontières »…. Son dernier album connu «  Ça va se savoir, » datait de 2004.

Selon son producteur, le Béninois Jimmy Houétinou, des discussions sont entamées avec les autorités congolaises pour que la dépouille du géniteur du Soukous soit rapatriée dans son pays d’origine pour y être enterrée. Le temps que les restrictions de voyage liées au coronavirus soient levées.

© Ekoué Satchivi

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