Jeudi dernier, comme il en a pris le pli, Faure Gnassingbé n’a pas manqué au rituel d’hommage rendu aux disparus de l’attentat de Sarakawa du 24 janvier 1974. La cérémonie marquant le 45ème anniversaire du triste événement a été tenue dans la préfecture de la Kozah, sur les lieux du crime, comme qui dirait. Superflu de dire que les autorités y ont activement pris part, sans compter que d’autres cérémonies ont été organisées sur l’étendue du territoire.

Ce n’est pour autant pas la seule date qui revête une grande importance au pays pour qu’on en vienne à la commémorer chaque année avec faste et apparat. Il y a entre autres le 27 avril, date de l’indépendance du Togo, il ya la fête des martyrs, le 21 juin, puis il y a le 13 janvier… Le 13 janvier justement, pas âme qui vive, pas plus que Faure Gnassingbé lui-même n’en fait grands cas à ce jour.

Pourtant, on parle là de l’assassinat du premier président de la république togolaise ! Personne n’en souffle mot, alors même qu’il est plus nécessaire que jamais d’honorer la mémoire d’un homme digne de son peuple. Ce qui serait sous d’autres cieux un devoir de mémoire est invariablement oublié en haut lieu, laissant pour ainsi dire dans l’oubli un pan de l’histoire togolaise.

Pour revenir à l’attentat, officiellement il a été motivé par le désir de Gnassingbé Eyadema de nationaliser les phosphates du Togo. Ce pour quoi on voulait lui courir sus, les phosphates, sont aujourd’hui laissés à la discrétion d’Israéliens aux ambitions effrénées, bradant ainsi à ces derniers un héritage qui est de facto national et occasionnant du même coup le bradage des richesses nationales. Il est de bon ton de repenser ce paramètre économique. Le paramètre du 13 janvier l’est tout autant.
 
source : Le Correcteur
 

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