Le président du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam dans un audio publié sur les réseaux sociaux, fait le bilan de la contestation du régime de Faure Gnassingbé qu’il a mise en branle le 19 août 2017.Il y parle également de l’armée, de la profanation des mosquées et du Coran et des actes que pose la Commission électorale nationale indépendante (CENI) actuelle.
Selon le leader du parti au cheval blanc, ce que le peuple togolais a réussi, est ‘exceptionnel’.  En un an de lutte, la dalle au-dessus du Togo a sauté, cassant la clôture en béton autour du pays, ce qui fait que le problème togolais est internationalisé, la cause entendue à l’échelle internationale et la ‘vraie fausse’ question nord-sud est totalement discréditée.
Sur la feuille de route de la CEDEAO
Tikpi Atchadam se réjouit de la feuille de route proposée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
« Le contenu de la feuille de route est un acquis à consolider par la coalition. Elle se présente comme un document-cadre. De ce document de base qui appelle des précisions de la part de la CEDEAO, vont découler des mesures concrètes qu’exige la gouvernance démocratique à laquelle tous les Etats membres de la CEDEAO ont adhéré à l’exception du Togo », ajoute-t-il.
Par ses recommandations, souligne l’acteur politique, la CEDEAO a rendu justice à la diaspora togolaise qui n’a jamais pris part aux décisions portant sur le choix des gouvernants et sur la manière dont leur pays doit être gouverné.
« La diaspora togolaise tient l’opportunité qui, comme dans un élan de mouvement pendulaire ou oscillatoire, lui permettra de venir frapper à sa position initiale pour enfin chasser ceux qui ont chassé les Togolais et qui font tout pour les maintenir hors du territoire national », a-t-il soutenu.
Pour M. Atchadam, cette feuille de route doit rester une ‘victoire d’étape’ et tous les ‘millimètres’ comptent désormais pour lui dans la lutte qui reste à faire.
« Si sur la candidature de Faure Gnassingbé en 2020, la CEDEAO, en utilisant un langage de sagesse, n’a pas donné d’indication expresse, il revient au peuple togolais de continuer à assumer ce combat pour les futures générations togolaises et africaines », a-t-il prévenu.
Sur la profanation des mosquées et du Coran
Le leader du PNP accuse ouvertement le régime de Faure Gnassingbé d’être à l’origine de la profanation et l’incendie des mosquées et du Coran dans la préfecture d’Agoè.
« A chaque fois qu’il est en difficulté, ce régime tente toujours de mettre en conflit les éléments de la division. Si confusion entre le politique et le religieux il y a, il convient de la chercher du côté du régime prêt à tout pour s’opposer à l’alternance dans notre pays. Cette confusion est volontaire. C’est dans cette confusion diabolique que le régime fait payer cher à ceux qui partagent avec le président du PNP l’ethnie et la religion. Cette démarche n’est pas une nouveauté », relève-t-il.
Pour lui, ceux qui incendient les mosquées, déchirent et brûlent les exemplaires du Coran ont des motivations purement ‘politiques’ et ‘non religieuses’.
Il dissuade les musulmans de toute idée d’organiser des ‘groupes d’auto-défense’. Selon lui, selon conduira à ce que le pouvoir cherche. « C’est une piste qui conduit directement au piège tendu par le pouvoir », note-t-il.
Sur l’actuelle CENI et ses actes
A en croire Tikpi Atchadam, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) actuelle en pleine préparation des prochaines élections législatives, se croit ‘au-dessus de la constitution’ et la CEDEAO se doit de la rappeler à l’ordre pour qu’elle arrête toutes les opérations en cours liées au processus électoral.
Le piquet (armée) n’a  toujours pas compris qu’il a son destin lié à celui du mouton (peuple)
Le leader du PNP n’est pas du tout content de l’armée togolaise. « Le piquet n’a  toujours pas compris, malgré l’évidence qu’il a, que son destin lié à celui du mouton, étant donné qu’ils sont liés par la même corde », indique-t-il à ce propos.
Selon M. Atchadam, une armée républicaine n’est pas la préoccupation du commandant en chef des forces armées togolaises (FAT) qui n’est autre que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
Les villes de Mango, de Bafilo et de Sokodé, poursuit-il, sont toujours assiégées par l’armée qui refuse de rester à sa place, c’est-à-dire dans les casernes en dehors de la sphère politique. Les villes comme Kara et des quartiers de Lomé sont encore sous une surveillance musclée et étroite, ajoute-t-il.
Ce bilan ‘funeste’ en lien avec l’armée togolaise, lance-t-il, contraste avec les manifestations organisées par la diaspora togolaise à l’extérieur du pays.
« Là-bas en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et en Asie, ni blessé, ni détenu, ni mort. Pourtant, les manifestants sont allés jusqu’aux places symboles, des espaces historiques et mondialement reconnus. Ceci démontre à suffisance que les Togolais ne connaissent la liberté qu’une fois à l’extérieur de leur pays. Dans leur propre pays, ils sont tenus de ramper sous des plafonds de liberté », conclu-t-il.
 
Global actu
 

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