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Les forces de sécurité se sont massivement déployées ce matin aux alentours du ministère de la justice à Lomé. Objectif, empêcher une manifestation des victimes de la torture.
 
Pour exiger la libération du Commandant Olivier Amah Poko, président de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO), les membres de cette organisation ont entrepris un sit-in ce matin devant les locaux du ministère de la justice. Une manifestation également destinée selon les organisateurs, a demandé la mise en liberté de toutes les personnes victimes de tortures et qui sont encore en détention. Le nom de Kpatcha Gnassingbé est cité de même que ses compagnons condamnés dans l’affaire d’ « atteinte à la sureté de l’Etat ».
 
Récemment, une décision de la haute Cour de justice a fustigé la violation des droits des personnes condamnées dans cette affaire, reconnaissant que certaines ont été victimes d’actes de torture et que leur droit à un procès équitable a aussi été violé. La Cour a donc demandé à l’Etat du Togo de prendre des mesures urgentes pour réparer cette situation. Quant au Commandant Olivier Amah qui était transféré de Lomé à la prison civile de Mango, la Chambre d’Accusation de la cour d’appel a pris un arrêt pour demander qu’il soit ramené à Atakpamé.
 
Une décision que dénonce ASVITTO qui demande la libération de l’’ancien officier de l gendarmerie précédemment condamné dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé. Pour les organisateurs de la manifestation, l’ancien patron des renseignements de la gendarmerie est un prisonnier d’opinion et doit être élargi de même que Kpatcha Gnassingbé et consorts sur la foi de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Mais ce jeudi, la manifestation a été empêchée.
 
Très tôt, des forces de sécurité ont été déployées pour boucler les lieux. « Je les ai approché et leur ont montré les formalités administratives que nous avons effectuées pour la tenue du sit-in, mais elles ont dit que la manifestation est interdite », a expliqué à KOACI.COM Lomé, le Secrétaire Général d’ASVITTO, Atcholi M. Ce dernier a déploré que cette interdiction ne soit pas basée sur un document légal. « Nous reviendrons pour tenir notre manifestation, si nos exigences ne sont pas satisfaites », a indiqué l’ancien élève gendarme également victime dans l’ « affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat ».
 
« Ce matin, nous avons laissé faire pour éviter des affrontements », a-t-il expliqué après avoir exprimé sa satisfaction par rapport à la mobilisation.
 
Les arrestations du Cdt Olivier Amah Poko et Abass Kaboua gardé malgré un état de santé qui se dégrade, préoccupent les défenseurs des droits de l’homme ainsi que les partisans de l’opposition.
 
koaci
 
image d’archive
 
 

voici le communiqué du ministre de la justice

 
L’association des victimes de torture au Togo (ASVITO) a fait une déclaration préalable d’organisation d’un sit-in ce jeudi 18 juillet 2013 devant le ministère de la Justice. L’objet de la manifestation est de demander la libération de son président et l’exécution de la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO relative aux suites de l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat rendu public le mercredi 03 juillet 2013 à Abuja.
 
Sur la première demande de libération de leur président on rappelle que celui-ci a fait l’objet de poursuite pour infraction parfaitement identifiable dans l’arsenal juridique pénale et que sa détention est conforme aux lois de la République. En outre il est défendu par un collectif d’avocats qui connaissent mieux qu’ASVITO la voie à suivre pour obtenir sa libération
 
Sur la seconde demande, on observe qu’au lendemain de cette décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, nous en avons pris acte et précisé que nous étudions d’ores et déjà les voies et moyens pour les suites les plus appropriées à donner. et sur ce point, nous avons reçu une première correspondance de leur conseil dans ce sens hier 17 juillet 2013 et les échanges sont en cours.
 
Toutes ces explications ont été données aux représentants d’ASVITO hier au cours de deux audiences au ministère des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie et de la Formation Civique et au Ministère de la Justice Chargé des Relations avec les Institutions de la République, om ils ont été reçus.
 
Il suit de tout ce qui précède que la manifestation de ce jour par ASVITO n’est attachée à aucun objet sérieux.
 
 

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