Lieutenant-Colonel, Madjoula Bitala

Depuis plus de quatre (4) mois, l’assassinat du Col Madjoulba Bitala, défraie la chronique. Dans une vidéo, le Collectif d’avocats constitué pour défendre le dossier, relève un statu quo dans la gestion de l’affaire au Togo, et rappelle qu’il met tout en œuvre pour que la lumière soit faite sur ce crime crapuleux et odieux.

En effet, l’Ex Chef Corps BIR, le Col Madjoulba Bitala a été assassiné le 04 mai 2020, dans son bureau, au moment où tous les camps étaient consignés.

Quatre mois après cet assassinat, le Collectif d’avocats constitués pour défendre le dossier, note un statu quo au niveau du Togo, en dépit des initiatives engagées. Cependant, le collectif ne compte pas s’arrêter jusqu’à ce que lumière ne soit faite sur l’assassinat de cet officier supérieur des Forces Armées Togolaises (FAT).

Selon Me Songue Balouki Mawaba, Avocate au barreau de Marseille, Porte-parole du Collectif d’avocats, depuis quatre mois rien ne bouge du côté du Togo.

A notre niveau, « la première démarche et la plus importante que nous avons engagé était la saisine de la Cour pénale des Droits de l’Homme (CPDH) à Genève pour que le Togo soit convoqué et pour qu’il se justifie sur ce qui se passe.  Parce que depuis la mort du Colonel, aucune enquête judiciaire n’est ouverte au Togo ».

Et selon la porte-parole du collectif, même la Commission d’enquête essentiellement composée de militaires mise en place par le Président de la République, n’a aussi rien donné jusqu’aujourd’hui.

Mais face à ce surplace, « nous avons pris soin d’écrire au Bureau d’entrée judiciaire à Paris afin qu’elle se constitue dans ce dossier du Togo. La réponse qui nous est revenue du Bureau d’entrée judiciaire après contact avec la partie togolaise, est que la partie civile n’a pas accès au dossier ».

Renforcer la pression

Pour emmener l’Etat togolais a situé l’opinion sur l’assassinat du Col Madjoulba Bitala, le collectif note avoir également porté plainte au niveau du Parquet anti-terroriste de Paris. « Notre objectif en le faisant est de mettre une énorme pression sur les assassins du Colonel Madjoulba. Vu qu’ils sont de culture francophone, ils viennent souvent en France. Même si on ne connaît pas les auteurs, on se dit forcement qu’ils sont des militaires ».

L’objectif de cette action, c’est de faire en sorte que le jour où il y aura une enquête avec  les véritables assassins, qu’ils soient également poursuivis sur le territoire français, lorsqu’ils vont vouloir se réfugier en France.

Autre mesure et pas des moindres, qui sera aujourd’hui engagée, est de faire en sorte qu’il y ait une interpellation sommative au niveau du ministère de la Défense de Lomé. Une action qui vise à emmener l’institution à rendre le corps de la victime à sa famille.

« Actuellement il faut qu’on trouve l’huissier courageux qui ira apporter la sommation, pour que le ministère de la défense puisse  rendre le corps parce qu’ils ont dit que la famille n’a pas réclamé le corps. Ce qui est une aberration. Mais nous allons essayer de les prendre aux mots pour voir s’ils vont s’exécuter ».

Faire triompher la lumière

Pour Me Alexis Ihou, Avocat au barreau de l’Ille en France, membre du collectif d’avocats de défense, l’assassinat de Madjoulba Bitala, ne restera jamais impuni, puisqu’il ne s’agit pas d’une petite affaire, mais d’une affaire d’Etat.

« Si les gens pensent que tuer un officier de l’armée peut être passé sous silence, peut être que ça l’a été à un certain moment. Mais aujourd’hui, ça ne passe plus et ne passera plus », a souligné l’Avocat.

Rappelons que le Collectif d’avocats du dossier Madjoulba, est constitué de Me Songue Mawaba, Me Alexis Ihou et Me Kpandé Adjaré, respectivement avocats aux barreaux de Marseille, de l’Ille  et du Togo.

@gapola

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