Jose-Graziano-da-Silva

Le 16 juin 2013, la FAO décernait au chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, un prix pour les efforts du Togo qui selon, le Fond est parvenu à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim. Moins de quatre mois après cette distinction, le directeur de la FAO, M. José Graziano da Silva a effectué une visite de 48 h cette semaine au Togo.

 

Ironie du sort et comme pour faire mentir que le Togo ne mérite pas cette distinction, le responsable de la FAO effectue cette visite au Togo au moment où dans la région nord-Togo une sécheresse sévit. Durant plus de trois mois aucune goutte de plus n’est tombée sur la région et particulièrement en pays Bassar pourtant réputé grenier du Togo. Dans cette zone, la situation est si alarmante et préoccupante que le ministre de l’agriculture s’est déplacé lui-même sur le terrain pour mesurer l’ampleur du drame que vivent les paysans togolais. Il a pu voir les paysans qui se plaignaient de la diminution de leur récolte et qui sont obligés de vendre le bétail pour survivre.

 

Pendant ce temps, le ministre qui demeure encore directeur de l’ANSAT, l’Agence chargée de la sécurité alimentaire, ne veut pas mettre les stocks à la disposition de ces paysans ou du moins à prix modéré. Il continue de l’exporter à l’extérieur à cause du profit qu’il tire de ce commerce laissant les paysans togolais mourir de faim.

 

Sans rien faire sur le terrain en faveur des paysans, le ministre-colonel Ouro Agadazi, revient à Lomé et trouve l’occasion, dans le séjour du directeur de la FAO au Togo pour lui demander qu’il apporte « des solutions au problème spécifique de la sécheresse que connait la région nord-Togo ». C’est ce qu’on appelle un « responsable irresponsable ». Entre la FAO et le Togo qui est plus responsable d’assurer la sécurité alimentaire de la population togolaise ? Il aurait pu privilégier l’intérêt des populations togolaises en acceptant de réduire les exportations des produits vivriers pour mettre une partie sur le marché local que la faim n’aura tellement d’incidence.

 

Et puis depuis le début de la dernière saison pluvieuse, les observateurs, compte tenue du jeu climatique, avaient alerté sur le risque de famine que court le Togo mais rien n’a été fait pour parer à la situation. Aujourd’hui la famine sévit dans une partie de Togo, sans créer qu’il s’agit d’une affaire de souveraineté nationale on demande à la FAO de nous aider à faire face à la sécheresse et pourtant depuis 1977 on crie à l’auto-suffisance alimentaire.

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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