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La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Togo a soufflé sa 27e bougie le 09 juin 2014. Dans le cadre de cet anniversaire, elle a organisé le mardi 10 juin 2014, une conférence-débats à l’Auditorium de l’Université de Lomé à l’attention des étudiants. La rencontre a été présidée par le Président de la CNDH, Monsieur Alilou Sam-Dja CISSE, en présence du 2e Vice Président de l’Université de Lomé, Monsieur Koffi AKPAGANA et du Directeur de Cabinet du Ministère des droits de l’homme, Monsieur LARE Yempabou.
 
« La CNDH, 27 ans après, quel bilan ? », c’est le thème de cette rencontre qui a mobilisé étudiants, Doyens de Facultés, Directeurs d’Ecoles et d’Instituts de Formation, partenaires en développement comme le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), le Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (BRAO), et plusieurs représentants des organisations de la société civile.
 
Dressant le bilan des actions de la CNDH 27 ans après, le Rapporteur Général de la Commission, Monsieur AMAKOUE Ahoro Atchindé a rappelé, dans le domaine de la promotion des droits de l’homme, les colloques, les tables rondes, les ateliers et séminaires de formation organisés par l’institution à l’effet d’asseoir la culture des droits de l’homme dans le pays. Selon lui, l’objectif était de faire connaître aux populations leurs droits reconnus et garantis aussi bien par les textes nationaux et internationaux auxquels le Togo est partie.
 
Pour l’orateur, la CNDH a été en quelque sorte, « le ferment de l’éclosion des libertés fondamentales, des droits de l’homme et de la culture démocratique ». Car, a-t-il souligné, les premières parutions des journaux privés au Togo dans les années 1989- 1990 ont été rendues possibles, pour une large part, grâce à l’action de promotion tous azimuts de la CNDH, alors qu’elle faisait ses premiers pas. Au même moment, plusieurs associations de diverses obédiences voyaient le jour, a-t-il rappelé.
 
Dans le domaine de la protection des droits de l’homme, la CNDH a fait cesser plusieurs cas de violation des droits de l’Homme dont elle a connaissance, soit par la saisine ou par l’autosaisine, a souligné Monsieur AMAKOUE.
 
Il a aussi rappelé les actions de médiation menées par la CNDH dans plusieurs dossiers, comme ce fut le cas dans la crise estudiantine de mars-juin 2011, consécutive aux difficultés d’application du système LMD introduit dans les universités du Togo en 2008, les monitorings des lieux de détention et des manifestations publiques, et surtout les diverses contributions de la Commission aux processus électoraux depuis les législatives de 2007.
 
En termes de perspectives, la décentralisation de la CNDH par la création des antennes régionales et locales et l’introduction des droits de l’homme dans les établissements scolaires préoccupent davantage la Commission.
 
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En tant que conseil de l’Etat, la Commission compte également renforcer les actions de plaidoyer auprès des autorités publiques pour la ratification des traités internationaux restants, et surtout créer un cadre de concertation avec les organisations de la société civile pour une meilleure collaboration dans la défense des droits de l’homme.
 
A la cérémonie d’ouverture, le Président de la CNDH, Monsieur Alilou Sam-Dja CISSE a justifié le choix de l’Université de Lomé par la ferme volonté de la Commission de « s’appuyer sur l’élite pour faire passer les vertus cardinales que comportent les droits de l’homme. Car, généralement l’universitaire jouit d’une certaine crédibilité auprès des populations ; surtout qu’en matière d’éducation aux droits de l’homme, comme en pédagogie, il est question de changement de comportements qui implique une conversion de mentalités. La mise à contribution des universitaires s’avère donc nécessaire ».
 
Pour sa part le 2e Vice-Président de l’Université de Lomé, Monsieur Koffi AKPAGANA a salué l’initiative de la CNDH. Selon lui, malgré son parcours élogieux « la CNDH est encore mal connue des populations, y compris les étudiants, qui, pour la plupart, ignorent tout ou partie des missions dévolues à cette structure, hissée au rang des institutions de la République, et qui plus est, s’apprête à abriter le Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP) ».
 
Source : site de la CNDH
 

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