Agbéyomé Kodjo après avoir voté dans un bureau de Lomé, le 22 février 2020. REUTERS/Luc Gnago

Par togobreakingnews

Agbeyomé Kodjo   a fait jeudi sa première sortie médiatique après sa libération par la justice togolaise le 24 avril dernier. Entouré des membres du collègue de ses avocats et des responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro, le candidat à l’élection du 22 février s’est  prononcé  entre autres sur l’assassinat du colonel Bitala Madjoulba, l’infection au coronavirus des militants de la Dynamique détenus à la prison civile de Lomé et sa liberté conditionnelle. Selon l’ancien Premier ministre, personne ne pourra lui enlever la conviction qu’il est le gagnant du dernier  scrutin présidentiel  au Togo.

D’entrée de jeu, Agbéyomé Kodjo s’est expliqué sur le silence dans lequel il s’est plongé depuis un bon moment.

« Comment vous pouvez interdire à quelqu’un qui se croit le réel vainqueur d’une élection de parler de ça ? Mais la puissance du feu, de violence et d’humiliation que nous avons subie,  les conseils des uns et des autres et la confiance que Dieu de justice existe, nous avons obéi pendant cette période (période de prestation de serment du président Faure Gnassingbé, NDLR) ne plus parler de ça », a révélé le leader du MPDD.

Dans la foulée, il conteste toujours les chiffres proclamés par la Cour constitutionnelle. Il soutient que les dernières décisions de la Haute Cour  ont permis de se rendre compte que le nombre de votants et la dimension du corps électoral ont varié.

Ce qui le réconforte dans sa contestation, lui permettant   de continuer par clamer haut et fort qu’il est le vainqueur du scrutin du 22 février dernier.

« Pour l’heure,  personne ne peut m’enlever ma conviction que je suis le gagnant de l’élection présidentielle du février 2020 ; je dors avec, je vis avec… Mon cœur me saigne… Je porte la victoire de la Dynamique en moi jusqu’à mon dernier souffle. Le prélat est Simon, il verra l’alternance avant sa mort », a-t-il martelé.

M. Kodjo révèle que le 20 avril avant qu’il ne soit arrêté, la Dynamique s’apprêtait à répondre à une invitation du pouvoir qui a demandé un dialogue. Il dénonce à cet effet une mauvaise foi du pouvoir qui selon lui veut passer par tous les moyens pour étouffer une contestation électorale.

Par ailleurs, l’ancien président de l’assemblée nationale  indique que le colonel Madjoulba, assassiné dans son bureau luttait pour l’alternance.  Il déplore à  l’occasion que les opinions politiques font objet de persécutions jusqu’à ce mort d’homme s’en suive. Il demande que la lumière soit faite sur le dossier.

Sur les cas de covid-19 qui seraient  détectés au sein de la Dynamique, le député à l’assemblée nationale et ses collaborateurs demandent que des analyses appropriées soient faites sur les 11 personnes transférées de la prison de Lomé vers la gendarmerie afin que l’opinion soit réellement située sur leur état de santé.  Aussi, exigent-ils la libération de ceux-ci ainsi que celle de tous les détenus politiques.

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