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A l’approche des élections législatives organisées unilatéralement le pouvoir, les partis d’opposition sont divisés sur la conduite à tenir. Aller ou ne pas y aller ?
 
« On était au bord du clash lors d’une réunion le mardi 11 juin », a confié à KOACI.COM, un responsable d’une formation politique de l’opposition membre du Collectif « Sauvons le Togo ». Face à la résolution du pouvoir de tenir les élections législatives sans réels garantis d’équité et de transparence, deux positions s’affrontent au sein des deux regroupements qui animent l’opposition au pouvoir de Faure Gnassingbé. « Il y a d’un côté ceux qui préconisent le dépôt des candidatures dans les délais fixés par la CENI, et ceux qui rejettent cette approchent », a décrit notre interlocuteur.
 
Créée dans le but avoué de constituer une alliance électorale pour aller aux urnes avec plus de chances de gagner, la Coalition Arc-en-ciel est partisane de la thèse de dépôt des candidatures « conservatoires ». Elle a par ailleurs longuement plaidé en faveur de candidatures uniques de l’opposition dans toutes les circonscriptions électorales. Tout comme cette coalition composée de six partis politiques dont le CAR et la CDPA, l’Alliance pour le Développement et la Démocratie Intégrale (ADDI) du Pr. Aimé Gogué, souhaite aussi le dépôt des candidatures.
 
En face, les autres formations politiques du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC), s’oppose à tout dépôt de candidatures, sans un dialogue et des réformes minimales avant les élections. Une approche également souhaitée par l’Union Européenne et la CEDEAO tout comme le président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), mais rejetée par les alliés au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) de Faure Gnassingbé et l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio.
 
Une autre réunion tenue le mercredi 12 juin sous la médiation d’une personnalité aurait permis de recoller les morceaux, mais le suspens demeure entier. Si du côté du pouvoir, la résolution de tenir l’échéance fixée au 21 juillet semble ferme, au niveau des partis de l’opposition, rien n’est évident même si on voit sur la toile, un membre se réclamant de la Coalition Arc-en-ciel, faire la promotion de sa candidature. « Nous n’interdisons pas à nos collègues d’aller déposer leurs candidatures, mais nous disons aussi, qu’il n’est pas question que ces élections se tiennent sans nous », explique Patrick Lawson, 1er vice président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre.
 
De son côté, le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) Agbéyomé Messan Kodjo, tente de sauvegarder la dynamique unitaire. « La question essentielle c’est comment faire pour adopter une position commune et unanime », répond t-il à la question de savoir quelle est la position de sa formation politique sur la problématique. L’opinion elle, semble s’en tenir à son souhait d’une union de l’ensemble des forces de l’opposition face à ces élections qui font craindre des risques de violences à cause de l’opacité qui entoure le processus, conduit par une Commission électorale déséquilibrée en faveur des partis au pouvoir.
 
koaci
 

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