Le président de la république, Faure Gnassingbé, a prêté serment le 3 mai. à travers cet acte solennel exigé par l’article 64 de la constitution, il démarre ainsi un nouveau mandat de 5 ans. Dans son projet de société, il met l’accent sur la préservation de la paix et de la sécurité, la gouvernance concrète, la création de richesses pour plus de prospérité partagée et des conditions de vies dignes et épanouissantes pour tous, le renforcement du capital humain à travers l’éducation et la santé pour tous et l’accès universel aux services sociaux de base. Mais pour atteindre ces objectifs qu’il s’est fixés, le chef de l’état a besoin d’une nouvelle équipe gouvernementale. Et cette équipe ne peut pas voir le jour si le premier ministre actuel, sélom Komi Klassou, ne rend pas le tablier.

Qu’attend le Premier ministre pour démissionner ? C’est dans l’ordre normal des choses. Au lendemain de chaque élection, le premier ministre remet sa démission au président en exercice, s’il s’agit d’une élection législative, ou au président réélu ou nouvellement élu, s’il s’agit d’une élection présidentielle. Et ce n’est qu’après cette démission qui entraine ipso facto celle de son gouvernement que le président de la république peut procéder à la nomination d’un nouveau premier ministre. Celui-ci à son tour forme son équipe et la soumet au président pour appréciation parfois, l’ancien premier ministre peut être reconduit. Aucun délai n’est donné pour la démission mais de tradition, cela ne prend pas du temps. Puisque le président en a besoin pour mettre sur pied une nouvelle équipe gouvernementale en vue de mettre en oeuvre son programme et régler les problèmes qui assaillent la nation.

Mais bizarrement, depuis la prestation de serment de Faure Gnassingbé le 3mai, malgré la densité de son programme et les défis qui se posent à la nation, sélom Komi Klassou prend tout son temps et fait comme si de rien n’était. Il continue d’agir tout en sachant qu’il n’a plus la totalité des leviers du pouvoir. La lenteur de Faure est passée par là. Attend-il une pression de la part du chef de l’état pour s’exécuter ? On ne saurait le dire. Mais ce qui choque, c’est qu’il ne peut gérer que des affaires courantes alors que les défis auxquels le pays est confronté sont de taille. Que veut-il faire maintenant et qu’il n’a pas pu faire pendant les 5 dernières années ? Ou bien négocie-t-il sa reconduction ? Les jours à venir nous édifieront. ce que devrait être le profil du nouveau locataire de la Primature le nouveau premier ministre doit être un technocrate à l’image de l’ex-premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo.

C’est quelqu’un d’un tel profil qui peut faire l’unanimité au sein des populations, de l’opposition et de la communauté internationale au regard de la crise postélectorale couplée de crise sanitaire de covid-19 que nous traversons. L’heure n’est pas à la nomination d’un homme politique qui viendra jouer au griot comme le premier ministre sortant. Le chef de l’état a besoin de quelqu’un qui est capable de traduire sa politique générale en programme stratégique qui sera ensuite converti en programme opérationnel par les services techniques pour être implémenté. Et ça, c’est une affaire de connaisseur et non de troubadour ou de thuriféraire. sélom Komi Klassou doit tirer toutes les conséquences de son échec pour rendre le tablier rapidement. Il n’a aucun bilan à défendre. Le mandat social qu’il était chargé de traduire dans les faits fut un fiasco. Les Togolais ne méritent plus un tel désastre dans ce nouveau quinquennat. D’ailleurs, il est le seul premier ministre qui a fini tout un mandat avec un président au Togo. Ce qui suppose qu’il est fort probable qu’il ne soit pas reconduit.       

Asséyé

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