Les manifestations publiques que projette de tenir le collectif sauvons le Togo les 21, 22 et 23 août prochains sont interdites par les autorités togolaises. C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation et signé des mains de Gilbert Bawara, le nouveau locataire de ce ministère.
 
Le communiqué du ministère de la décentralisation motive cette décision par « la nécessité de préserver l’ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens lors des manifestations sur la voie publique ». Selon M. Bawara, il existe de sérieux « risques de violences et de dégradations des biens et des édifices publics ».
 
Au cours des échanges entre les deux délégations, relève le communiqué du ministère de l’Administration territoriale, le CST a fait part de ses « préoccupations relatives aux difficultés rencontrées dans le cadre de l’organisation des manifestations publiques. Après en avoir pris bonne note, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, a attiré l’attention de la délégation du CST sur la nécessité de préserver l’ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens lors des manifestations sur la voie publique », précise Gilbert Bawara.
 
Selon le gouvernement, il y aurait des « risques sérieux de violences et de dégradations des biens et des édifices publics » si la manifestation des 21, 22 et 23 août avait lieu à l’endroit indiqué. Ces emplacements, souligne le communiqué, « comportent des risques avérés de dérapages et de dégradation de biens publics et privés, mais ils présentent également de réelles difficultés en matière du maintien de l’ordre et de la sécurité comme on a pu le constater lors des précédentes manifestations ».
 
Pour ces raisons, précise le ministère de l’Administration, et dans le souci de « prémunir l’ensemble des citoyens non concernés par les manifestations contre les risques d’incidents et en vue de leur permettre de vaquer librement à leurs occupations, le ministre de l’administration, des collectivités locales et ses collègues ont indiqué à la délégation du CST l’interdiction d’organiser dorénavant les manifestations publiques notamment les sit-in dans les endroits précités.
 
Toutefois et dans le souci constant de garantir au CST la jouissance de la liberté de réunion et de manifestation publique et pacifique, les membres du gouvernement ont exhorté le CST dans le cadre de leurs manifestations et activités d’autres lieux ou endroits qui de part de leur nature et leur emplacement ne présentent pas les mêmes risques pour le maintien de l’ordre public et la préservation de la sécurité des personnes et des biens ».
 
Le collectif sauvons le Togo, composé d’organisations de la société civile togolaise et de partis politiques, tient depuis le 4 avril dernier, des manifestation publique sur toute l’étendue du territoire togolais en vue d’« exiger de meilleures conditions d’organisation des élections à venir et de défendre les libertés publiques et les droits de l’Homme au Togo ».
 
afreepress.info
 

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