La Chambre d’Accusation a planché ce vendredi sur le mérite de l’appel de Loïk Le Floch-Prigent.
 
La justice togolaise est visiblement restée insensible à l’état du santé du Français.
Contrairement à l’ordonnance du juge qui avait fixé à 9 millions de dollars US la caution que devrait verser Loïk Le Floch-Prigent pour son évacuation sanitaire, la Chambre d’Accusation a légèrement revu le montant o la baisse. Désormais, il faut pour l’ancien Président Directeur Général (PDG) de ELF, verser une caution s’élevant à 6 millions de dollars US, pour prétendre à un soin adéquat, comme l’ont prescrit deux médecins.
 
Arrêté depuis le 15 septembre à Abidjan puis déféré à Lomé, pour « complicité d’escroquerie » dans l’affaire l’opposant à son ancien partenaire en affaires Abass Al Youssef, l’ancien PDG de la compagnie pétrolière souffre d’un cancer de la peau qui nécessite une opération. Déjà avant son arrestation, la date du 26 septembre était arrêtée pour une opération chirurgicale mais depuis, le mal devient inquiétant. « Il y a quatre ampoules, dont une lui fait très mal. Il se déplace péniblement. Il garde le lit presque toute la journée », a indiqué Me Lawson-Banku Rustico.
 
Selon la même source, cinq notes verbales adressées par le Ministère des Affaires Etrangères françaises en vue de demander l’évacuation sanitaire de M.Le Floch-Prigent , sont restées sans réponses. Pourtant, un médecin de l’Ambassade de France et un autre médecin togolais ont après consultations du malade, recommandé son évacuation sanitaire. « Ce qui est paradoxale, c’est que dans la même affaire, une caution d’à peu près 550 000 dollars avait été demandée pour la libération provisoire de Sow Bertin Agba, co-inculpé de Le Floch-Prigent », s’est étonné Me Lawson-Banku qui fustige une « mise à mort » de son client qui n’a pas les moyens pour payer « cette rançon ».
 
Comme Sow Bertin Agba et Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien ministre de l’Administration Territoriale Pascal Bodjona est en détention depuis 84 jours dans cette nébuleuse affaire d’ « escroquerie internationale ». « Je ne sais pas pourquoi on accorde tant de crédit à un Monsieur (Abass Al Youssef : Ndlr) qui débarque à Lomé avec 70 sacs pour ramasser de l’argent comme si c’était des cacahuètes, sans traçabilité bancaire, et il affaire qu’il a donné de l’argent pour soudoyer des gens, payer des frais », s’est étonné Me Lawson-Banku qui a rejeté les accusations concernant son client en disant qu’ils disposent d’éléments à verser à la justice, le moment venu.
 
koaci
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here