La situation du ”dépérissement de l’Etat” dans le contexte du Sahel et de l’Ouest africain prend une nouvelle réalité. Les fragilités économiques et sociales se doublent avec des avatars de l’anti-Etat. La chose publique étant un peu partout patrimonialisée, les hommes et les femmes en rupture avec la gouvernance claudicante sont la cible du banditisme djihadiste. Il les recrute et les emploie. Il leur procure des apparences de bien-être, du revenu et souvent la mort…

Pour combattre le terrorisme et les actions des groupes armés non étatiques (GANE) , il faut reconstruire l’État. Pas l’Etat vampire qui suce le sang de ses citoyens. Mais l’Etat de droit au sein duquel chacun a sa chance. Sinon, la puissance publique périclite et disparaît!

Les puissances étrangères amies des États-faillis-et-dépéris sont prises à parti par des sentiments anti-occidentaux qui montent ça et là. C’est une forme de radicalisation qui pourrait s’empirer si l’Etat ne retrouve pas tous ses moyens. Cela passe par de nouvelles formes d’institutionnalisation de l’Etat en Afrique.

Voilà le cœur du problème que certains feignent d’ignorer. Mais ce n’est pas une fatalité. La crise de l’Etat est une situation quasi-normale partout. Nous étudions ces phénomènes sous différents angles depuis des années. Nous sonnons le tocsin tout le temps, pour que des mesures appropriées soient prises.

Nous conseillons des États et des institutions publiques africaines à développer des stratégies pour éviter la dérive et rétablir la normalité.

(Si vous êtes intéressés par la théorie du dépérissement de l’Etat, lisez Friedrich Engels. Pour être à jour avec les ”États fallis”, je vous recommande ”Failed States, Collapsed States, Weak States: Causes and Indicators” de  ROBERT I. ROTBERG. Et pour devenir acteur de changement, suivez Dany K. Ayida)

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