Le Collectif « Sauvons le Togo » a dénoncé lundi, un « passage en force » du gouvernement à organiser les prochaines élections législatives, suite à l’adoption vendredi d’un projet de code par l’Assemblée nationale.
 
47 députés ont approuvé ce texte. Il s’agit des députés du Groupe Parlementaire Majoritaire (GPM) et de l’Union des Forces de Changement (UFC). Les deux députés du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) n’ont pas assisté au vote de ce texte, composé de 294 articles répartis en 8 titres.
 
Adopté le mois dernier par le gouvernement, ce texte a fait couler beaucoup d’encre et de salive, la plupart des partis politiques de l’opposition ayant exigé son retrait pur et simple de l’Assemblée nationale.
 
Selon le Collectif « Sauvons le Togo » dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News, « la séance plénière ayant conduit à l’adoption de cette loi s’étant déroulée sous haute surveillance policière, induit le caractère nettement singulier de la procédure et du cadre dans lequel la représentation nationale a siégé, étant donné que les précédentes plénières ne se sont pas déroulées avec un tel dispositif ».
 
« Il n’est pas superfétatoire de préciser que malgré la haute importance de cette loi, seuls 49 députés sur 81 étaient présents », souligne la déclaration.
 
« Le Collectif +Sauvons le Togo+ conclut que le pouvoir en place veut faire un passage en force en organisant les prochaines élections au pas de charge. Dans ces conditions, le Collectif note avec la plus grande indignation que le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé n’a tiré aucune leçon de la boucherie humaine d’avril 2005 et le rend personnellement responsable de toutes les conséquences qui découleront de ce énième coup de force », souligne le Texte.
 
Le Collectif se dit « déterminé à briser une fois pour toutes le cycle infernal +élections-contestations-répressions-négociations+ ».
 
Il appelle « les populations togolaises de l’est à l’ouest, du nord au sud, à s’approprier la lutte pour défendre les principes d’élections libres, transparences et démocratiques et en particulier à répondre massivement à son prochain mot d’ordre ».
 
Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » a été lancé le 5 avril dernier. Ce Collectif regroupe dix-sept organisations de défense des droits de l’Homme, d’associations de la société civile et des partis politiques d’opposition. FIN
 
Junior AUREL
 
savoirnews.net